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Le Nouvel Obs avec AFP
A Khan Younès (Gaza), le 18 octobre 2025. ABED RAHIM KHATIB / ANADOLU VIA AFP
La Défense civile dans la bande de Gaza, qui opère sous l’autorité du Hamas, a fait état ce samedi 18 octobre de la mort de neuf personnes, toutes membres d’une même famille, tuées selon elle la veille dans des tirs israéliens contre un bus.
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« En coordination avec le bureau de la Croix-Rouge, les équipes de la Défense civile ont pu récupérer neuf martyrs après que l’occupation israélienne a pris pour cible hier un bus transportant des déplacés à l’est du quartier Zeitoun » à Gaza ville, a indiqué à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. Mahmoud Bassal a déclaré que l’armée israélienne avait tiré « deux obus » sur leur véhicule depuis un char.
Les victimes, membres de la famille Chaabane selon Mahmoud Bassal, ont été tuées alors qu’elles « cherchaient à vérifier (l’état de) leur maison » après les bombardements israéliens durant la guerre. Parmi elles figurent « quatre enfants et trois femmes », a-t-il précisé. Selon lui, les corps de deux enfants sont par ailleurs manquants, car « leurs restes ont été dispersés en raison de l’intensité des bombardements ». La récupération des restes s’avère particulièrement compliquée du fait « de la difficulté du terrain et des conditions » dans la zone.
« Eliminer la menace »
L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir « identifié » un véhicule « suspect en train de franchir la ligne jaune », référence à la ligne de repli des forces israéliennes à l’intérieur de la bande de Gaza convenue dans le cadre du cessez-le-feu. Après des tirs de semonce, les soldats ont « ouvert le feu pour éliminer la menace » et ce « conformément à l’accord » de cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas entré en vigueur le 10 octobre.
Des images de l’AFPTV publiées ce samedi montrent des secouristes transportant des sacs mortuaires à l’hôpital al-Ahli de la ville de Gaza, ainsi que des Palestiniens pleurant la mort de leurs proches. « Ma fille, ses enfants et son mari ; mon fils, ses enfants et sa femme ont été tués. Qu’ont-ils fait de mal ? », déplore auprès de l’AFP une proche, qui se présente comme Oum Mohammed Chaabane. « Ils étaient petits (…) Qu’ont-ils fait de mal ? Il n’y a pas de trêve ».
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Plusieurs Gazaouis ont confié à l’AFP être incapables de localiser leurs maisons, ou même des repères familiers, dans des quartiers désormais enfouis sous les décombres de bâtiments détruits par les bombardements israéliens.