Après une nouvelle salve de drones et missiles russes visant le secteur gazier et électrique, l’Ukraine subit des coupures massives ce vendredi 17 octobre. À Washington, Volodymyr Zelensky rencontre Donald Trump, prudent sur la livraison de Tomahawk, tandis que l’UE avance des projets anti-drones.
Fin du direct
C’est la fin de ce direct, merci à toutes et tous de nous avoir suivi ! A demain pour un prochain live sur l’actualité en Ukraine 👋
Zelensky a montré à Trump des “cartes” de cibles potentielles à frapper en Russie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté à son homologue américain Donald Trump lors de leur entretien à Washington des “cartes” montrant des cibles potentielles pouvant être frappées en Russie, a indiqué une source au sein de la délégation ukrainienne.
“Sur ces cartes, il y a des points de pression de la défense russe et de l’économie militaire qui peuvent être ciblés pour contraindre (Vladimir) Poutine à mettre fin à la guerre”, a expliqué cette source à des journalistes dont ceux de l’AFP.
Donald Trump dit que Vladimir Poutine “veut mettre fin à la guerre”
Alors que le président américain affirme que le chef du Kremlin “veut mettre fin à la guerre”, Volodymyr Zelensky estime que Vladimir Poutine “n’est pas prêt” à la paix.
Volodymyr Zelensky arrive à la Maison Blanche pour rencontrer Donald Trump
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé à la Maison Blanche pour rencontrer son homologue américain Donald Trump qu’il veut convaincre de livrer des missiles Tomahawk à l’Ukraine.
L’UE propose de mobiliser les avoirs russes pour que l’Ukraine s’équipe d’armes européennes
Bruxelles propose que le prêt de 140 milliards d’euros qu’elle veut octroyer à l’Ukraine, grâce à la mobilisation des avoirs russes gelés, soit utilisé principalement par Kiev pour acheter des armes à des fabricants européens. La Commission européenne s’efforce depuis le mois dernier d’élaborer un montage complexe qui permettrait à l’UE de financer un “prêt de réparations” en faveur de l’Ukraine, en s’appuyant sur plus de 200 milliards d’euros d’avoirs de la banque centrale russe, immobilisés depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022 à la suite des sanctions occidentales. L’idée est que l’UE utilise une partie de ces avoirs pour ensuite financer un prêt de 140 milliards d’euros en faveur de l’Ukraine, que celle-ci ne remboursera que si la Russie lui verse des réparations de guerre.
Si Moscou s’y refuse, les sanctions de l’UE restent en vigueur et les avoirs restent immobilisés.En revanche, si les sanctions sont levées sans que la Russie n’ait versé de réparations, il appartiendra alors à l’UE de rembourser Euroclear, l’institution financière où se trouvent ces 210 milliards d’avoirs russes, et qui a son siège à Bruxelles. Ce projet, en phase d’élaboration, doit être discuté par les dirigeants de l’UE lors d’un sommet jeudi à Bruxelles.
L’UE favorable à une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Budapest
Cette rencontre peut avoir lieu, à condition qu’elle fasse “avancer le processus de paix” en Ukraine, a averti la Commission européenne. “Toute réunion qui fait avancer le processus visant à instaurer une paix juste et durable en Ukraine est la bienvenue”, a affirmé Olof Gill, porte-parole de l’exécutif européen.
Bruxelles a indiqué que les avoirs du président russe et de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov étaient actuellement gelés, mais qu’il ne “leur était pas spécifiquement interdit de voyager” dans l’UE. “Nous vivons dans le monde réel”, a souligné Olof Gill. “Les réunions ne se déroulent pas toujours dans l’ordre ou le format que nous souhaiterions, mais si elles nous rapprochent d’une paix juste et durable pour l’Ukraine, alors nous devons les accueillir favorablement”, a-t-il ajouté. Le président russe est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) en raison du transfert “illégal” d’enfants ukrainiens vers la Russie. Pour cette raison, Vladimir Poutine ne peut pas, normalement, se rendre dans un pays signataire du Statut de Rome, dont la Hongrie.
Sabotage du gazoduc Nord Stream : la justice polonaise refuse la remise à Berlin d’un suspect ukrainien
Un tribunal polonais a refuse de remettre à l’Allemagne un Ukrainien soupçonné d’avoir participé au sabotage en 2022 du gazoduc Nord Stream, en mer Baltique, et a ordonné sa remise en liberté. “La demande des autorités allemandes visant à obtenir l’extradition (…) ne mérite pas d’être prise en considération”, a déclaré le juge du tribunal régional de Varsovie, au cours d’une audience en présence du suspect.”Affaire classée”, a commenté sur X le Premier ministre polonais Donald Tusk, saluant la décision.
Interpellé le 30 septembre dans la banlieue de la capitale polonaise, ce plongeur de formation, Volodymyr Jouravliov, est réclamé par Berlin en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Selon le parquet fédéral allemand, il “faisait partie d’un groupe d’individus qui ont placé des dispositifs explosifs sur les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 près de l’île de Bornholm (Danemark) en septembre 2022”. L’avocat de Volodymyr Jouravliov contestait sa remise à l’Allemagne. Au moment de son interpellation, ce dernier avait accusé Gazprom, le propriétaire du gazoduc, de participer au financement des opérations militaires de la Russie.
Tout en soulignant que le tribunal ne disposait pas des éléments pour savoir si Kiev était le donneur d’ordre dans l’explosion du gazoduc, le juge a conclu que les Ukrainiens ne pouvaient être considérés comme des terroristes ou des saboteurs parce qu'”en poursuivant l’objectif de défendre leur patrie, ils affaiblissent l’ennemi”. Le 26 septembre 2022, quatre énormes fuites de gaz précédées d’explosions sous-marines avaient eu lieu à quelques heures d’intervalle sur Nord Stream 1 et 2, des conduites reliant la Russie à l’Allemagne et transportant l’essentiel du gaz russe vers l’Europe.
La Russie revendique la prise de trois villages ukrainiens dans les régions de Kharkiv et Dnipropetrovsk
La Russie revendique ce vendredi la prise de trois villages dans les régions de Kharkiv et Dnipropetrovsk, dans l’est de l’Ukraine, notamment des zones que Kiev avait reprises il y a trois ans lors d’une contre-offensive surprise. L’armée russe a annoncé sur Telegram s’être emparée des localités de Pichtchané et Tykhe dans la région de Kharkiv, ainsi que de Pryvillia, dans la région de Dnipropetrovsk.
Les forces russes gagnent progressivement du terrain au cours de combats acharnés dans les régions dévastées de la partie orientale de l’Ukraine. Fin septembre, la Russie exerçait un contrôle total ou partiel de 19% du territoire ukrainien, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).
Zelensky indique avoir rencontré le fabricant américain des missiles Patriot et Tomahawk
Le président ukrainien affirme ce vendredi avoir rencontré des représentants du fabricant américain des systèmes de missiles Tomahawk et Patriot que Kiev réclame pour se défendre contre l’invasion russe. “Nous avons discuté de la capacité de production de Raytheon, des voies possibles de coopération pour renforcer la défense anti-aérienne de l’Ukraine et ses capacités longue portée, ainsi que la perspective d’une production conjointe ukraino-américaine”, a détaillé Zelensky sur les réseaux sociaux, attendu à la Maison Blanche où le président Donald Trump doit le recevoir pour la troisième fois depuis le début de son mandat.
“On voit déjà que la Russie s’empresse de relancer le dialogue”
Volodymyr Zelensky est arrivé aux États-Unis hier en fin de journée aux États-Unis, et dans un message publié après son arrivée, le président ukrainien a affirmé : “On voit déjà que la Russie s’empresse de relancer le dialogue dès qu’elle entend parler de l’éventuelle livraison des Tomahawk.”
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ud83dudd38ufe0f « On voit déjà que la Russie ud83cuddf7ud83cuddfa s’empresse de relancer le dialogue dès qu’elle entend parler de l’éventuelle livraison des Tomahawk. », déclare Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien est arrivé à Washington. pic.twitter.com/4zDEmQhkZH
— Little Think Tank (@L_ThinkTank) October 16, 2025
Tomahawk au cœur de l’appel : avertissement du Kremlin, prudence américaine avant Zelensky
Selon l’entourage de Vladimir Poutine, le président russe a prévenu que livrer des missiles de croisière Tomahawk à l’Ukraine nuirait aux relations bilatérales et aux perspectives de négociation. Donald Trump, attendu aujourd’hui avec Volodymyr Zelensky, reste non-engagé sur ces livraisons : la Maison Blanche souligne des “avancées” dans l’échange mais le président a récemment insisté sur la nécessité de préserver les stocks américains. L’équation militaire et diplomatique reste donc ouverte à la veille d’un éventuel sommet.
[ ud83cuddfaud83cuddf8 ÉTATS-UNIS | ud83cuddf7ud83cuddfa RUSSIE ]
ud83dudcac DONALD TRUMP : J’ai dit à Poutine , « Cela vous dérangerait-il si je donnais quelques milliers de Tomahawks à votre opposition [Ukraine] ? »
« Il [Poutine] n’aimait pas l’idée ». pic.twitter.com/AOV4PFTEIJ
— Little Think Tank (@L_ThinkTank) October 16, 2025
Trump et Poutine ont échangé au téléphone jeudi soir, un sommet à Budapest en préparation
Ce jeudi dans la soirée (heure de Moscou), Donald Trump et Vladimir Poutine se sont entretenus par téléphone. À l’issue de l’appel, les deux présidents ont indiqué travailler à une rencontre “prochainement” à Budapest. Côté russe, le Kremlin évoque un échange “franc et confiant” et précise que Moscou a pris l’initiative de l’appel. Washington parle de “progrès” et annonce des contacts entre Marco Rubio et Sergueï Lavrov pour caler le format.
L’UE muscle sa défense anti-drones et son flanc Est
La Commission européenne a présenté des projets de défense “phare” d’ici 2030 : initiative de défense anti-drones (ex-“mur de drones”), dispositif de surveillance/fortification du flanc Est, boucliers aérien et spatial. Les déploiements initiaux sont attendus fin 2026 si les Vingt-Sept valident.
Zelensky à Washington, Trump prudent sur les Tomahawk
Arrivé à Washington ce jeudi, Volodymyr Zelensky doit rencontrer aujourd’hui Donald Trump. La Maison Blanche a laissé filtrer l’hypothèse de fournir des missiles de croisière Tomahawk, mais le président américain se montre prudent, invoquant la préservation des stocks et le risque d’escalade. L’issue des discussions sera scrutée pour l’aide militaire d’hiver (défense aérienne, munitions, frappes de profondeur).
On vous en dit plus dans notre article ⬇️
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Coupures et capacités énergétiques sous pression en Ukraine
Les frappes russes de ces deux derniers jours ont ciblé des sites gaziers majeurs (dont Shebelinka, Kharkiv) et des nœuds électriques en Ukraine, déclenchant des coupures dans une large partie du pays. Kiev évoque “plus de 300 drones” et 37 missiles tirés en quelques heures. Naftogaz prévient que les importations de gaz devront augmenter pour passer l’hiver ; des mesures d’économie sont envisagées. Les autorités locales signalent des réparations en cours mais des contraintes durables.