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Le Hamas a libéré ce lundi 13 octobre les vingt derniers otages israéliens vivants qui étaient retenus dans la bande de Gaza, à quelques heures d’un « sommet pour la paix » organisé en Egypte et coprésidé par Donald Trump. Voici les derniers développements, alors que des centaines de prisonniers palestiniens détenus par l’Etat hébreu ont aussi été libérés.
• Echange d’otages contre prisonniers
En vertu de l’accord, annoncé dans la nuit du 8 au 9 octobre par le président américain Donald Trump, prévoyant le cessez-le-feu, les 20 derniers otages israéliens vivants qui étaient retenus dans la bande de Gaza ont été libérés, tandis que les 28 dépouilles de captifs devaient encore être rendues à Israël lundi.
Lundi matin, un premier groupe de sept otages avait été remis au Comité international de la Croix-Rouge. En fin de matinée, l’armée israélienne a confirmé qu’un autre groupe de treize otages avait été relâché par le Hamas. Ces libérations, attendues par Israël tout entier, ont été accueillies par des scènes de liesse sur la « place des Otages » à Tel-Aviv, où s’étaient massées des milliers de personnes, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.
Les dépouilles de 28 captifs doivent encore être remises à Israël, mais seules quatre le seront lundi, selon le Forum des familles d’otages. La branche armée du Hamas a publié les noms des quatre otages, tandis que l’armée israélienne a déclaré que la Croix-Rouge était en route pour récupérer les corps.
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En contrepartie, Israël a relâché 250 Palestiniens détenus pour des « raisons de sécurité », dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1 700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis le début de la guerre.
Plusieurs bus transportant les prisonniers libérés ont été accueillis par une foule en liesse à Ramallah, en Cisjordanie occupée, et à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
• Le passage de Donald Trump au Parlement israélien
Le président américain Donald Trump est arrivé lundi matin à la Knesset, le Parlement israélien à Jérusalem, pour un discours devant les députés israéliens. « C’est un grand honneur pour moi, un grand jour, un jour merveilleux. Un nouveau commencement », a-t-il écrit dans le livre d’or de la Knesset, sous le regard du président du Parlement Amir Ohana et du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Le Parlement israélien a ovationné debout avant son discours, Donald Trump, que Benyamin Netanyahou a qualifié de « meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche ». Dans son intervention, Trump a remercié les médiateurs du monde arabe et musulman, saluant un « triomphe incroyable pour Israël et le monde ». Il a aussi évoqué l’« aube historique d’un nouveau Moyen-Orient », et le début d’une « harmonie durable pour Israël et toutes les nations » de la région, marquant, selon lui, la fin d’un « long cauchemar » pour les Israéliens comme pour les Palestiniens. Le président américain a également appelé les Palestiniens à « se détourner pour toujours de la voie du terrorisme ».
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Le discours du président américain devant les députés israéliens à Jérusalem a été brièvement interrompu par l’expulsion de deux élus de gauche ayant brandi chacun une feuille de papier appelant à reconnaître la Palestine. Ofer Cassif et Ayman Odeh ont brandi aux dessus de leur tête une feuille de papier blanc portant l’inscription, « Recognize Palestine » en anglais (« Reconnaissez la Palestine ») avant d’être très rapidement sortis de la salle par le service d’ordre.
• Un « sommet pour la paix » en présence de Donald Trump
Le président américain est ensuite arrivé à Charm el-Cheikh, en Egypte, où il coprésidera, aux côtés du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, un sommet sur Gaza en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
Israël et le Hamas avaient dans un premier temps annoncé qu’ils ne participeraient pas à la réunion. L’Iran, invité, non plus. Alors que selon l’Egypte, Benyamin Netanyahou devait finalement se rendre au sommet, Israël dit qu’il n’ira pas à Charm el-Cheikh pour cause de fête juive. Sa présence et celle du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avaient été décidées d’un commun accord lors d’un appel téléphonique entre le président américain Donald Trump et le chef de l’Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
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Selon Le Caire, les pays représentés sont : Egypte, Etats-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Jordanie, Turquie, Indonésie, Emirats arabes unis, Pakistan, Inde, Bahreïn, Koweït, Oman, Chypre, Grèce, Azerbaïdjan, Espagne, Arménie, Hongrie, Norvège et Pays-Bas. Le Canada aussi en sera, par l’intermédiaire de son Premier ministre Mark Carney.
Lors de ce sommet, les pays médiateurs doivent signer un document garantissant l’application de l’accord, a indiqué à l’Agence France-Presse une source diplomatique sous couvert de l’anonymat. « Les signataires en seront les garants : les Etats-Unis, l’Egypte, le Qatar et probablement la Turquie », a indiqué cette source.
• Gouvernance, désarmement du Hamas… Les points en suspens
Parallèlement au retrait progressif déjà amorcé de l’armée israélienne, qui garde le contrôle de 53 % de la bande de Gaza, le plan présenté par Donald Trump prévoit dans une phase ultérieure que le Hamas soit exclu de la gouvernance du territoire, où il a pris le pouvoir en 2007 et que son arsenal soit détruit.
Selon la feuille de route américaine, le gouvernement serait confié à « un comité palestinien technocratique et apolitique » placé « sous la supervision et le contrôle d’un nouvel organe international de transition » dirigé par le président des Etats-Unis.
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Selon une source du Hamas, le mouvement islamiste a renoncé à participer à la gouvernance future de Gaza, où il s’était emparé du pouvoir en 2007. En revanche, sa direction semble unanime à rejeter le désarmement du groupe, considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne notamment, un autre point essentiel du plan américain.
Un haut responsable du Hamas, Hossam Badran, a mis en garde contre des négociations « difficiles » pour la prochaine phase du plan Trump, qui prévoit, outre le désarmement du Hamas, l’exil de ses combattants et la poursuite du retrait israélien de Gaza.
• Israël proclame la victoire
« Ensemble, nous avons accompli d’immenses victoires […]. Partout où nous avons combattu, nous avons remporté la victoire, mais en même temps, je dois vous dire que la lutte n’est pas terminée », a dit dimanche Benyamin Netanyahou. « Certains de nos ennemis tentent de se rétablir pour nous attaquer de nouveau, et comme on dit chez nous, on s’en occupe », a-t-il ajouté sans plus de précisions.
Avant le Premier ministre israélien, le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, a revendiqué lui aussi une « victoire sur le Hamas ».
• Retours massifs des déplacés gazaouis au milieu des ruines
Des centaines de milliers de déplacés se sont mis en route aux premières heures du cessez-le-feu vers le nord de la bande de Gaza, cible principale de la dernière phase de l’offensive israélienne, pour ne retrouver souvent que des ruines.
Environ 78 % de l’ensemble des bâtiments de l’enclave ont été endommagés ou détruits, dont 92 % des logements, générant 61 millions de tonnes de débris, dont environ 15 % pourraient être contaminés par de l’amiante, des déchets industriels ou des métaux lourds, selon l’ONU
Environ 500 000 personnes étaient rentrées samedi dans le nord de l’enclave, selon la Défense civile du territoire.
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Dimanche, 200 camions chargés d’aide sont entrés le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, dont six camions de diesel et cinq camions de gaz domestique. C’est la première fois en sept mois que ce type de gaz entre à Gaza.