October 13, 2025

INFO LA DÉPÊCHE. À 88 ans, son moteur lâche en plein vol : il effectue un atterrissage d’urgence et s’en sort vivant

l’essentiel
Quelques minutes après le décollage, le moteur d’un ULM piloté par un homme de 88 ans s’est soudainement tu, samedi 11 octobre 2025. Seul à bord, l’octogénaire a gardé son sang-froid, pris les commandes de son destin et réussi un atterrissage d’urgence spectaculaire sur un aérodrome du Tarn-et-Garonne. Indemne, il s’en est sorti comme un vétéran du ciel.

Samedi 11 octobre 2025, le ciel est clair au-dessus de Montauban (Tarn-et-Garonne). Vers 15 heures, un petit ULM multiaxe décolle tranquillement de l’aérodrome local. À son bord, un pilote chevronné de 88 ans, habitué des lieux et passionné d’aviation depuis toujours. Quelques instants plus tard, le vol vire pourtant à l’incident.

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À peine en montée initiale, le moteur tousse, hésite, puis s’essouffle. Dans le cockpit, l’homme comprend immédiatement ce qui se joue. Pas de panique. Pas d’hésitation. L’ancien agent de la Police aux frontières garde la tête froide.

Il contacte aussitôt la tour de contrôle de Toulouse-Blagnac pour signaler la panne. Sa voix est calme, posée. L’alerte est donnée, méthodiquement. Dans le ciel, à quelques centaines de mètres d’altitude, l’octogénaire tente de ramener son appareil vers la piste.

Il évite le crash mais l’accident

Alerté, le commandant Ludovic Fornari, patron de la Compagnie de gendarmerie des transports aériens (CGTA) de Toulouse-Blagnac, se rend aussitôt sur place. À son arrivée, le constat est clair : l’ULM ne s’est pas écrasé. Le pilote a réussi un atterrissage d’urgence, certes brutal, mais maîtrisé.

En touchant la piste, l’appareil rebondit avant que la roulette de nez ne cède sous le choc. L’aéronef s’immobilise en bout de bande. Le silence retombe. À l’intérieur, le pilote bouge, ouvre la verrière et sort seul, indemne, un peu secoué mais debout.

L’avion, lui, sera remorqué vers le hangar du club pour inspection. Quelques curieux s’approchent, impressionnés par la maîtrise du vieil aviateur. “Plus de peur que de mal”, glisse l’un des témoins de la scène.

Une expérience qui fait la différence

Les contrôles habituels sont menés. Un rapport d’incident et un procès-verbal de renseignement judiciaire sont rédigés. Après vérification de la piste par les membres du club, les vols peuvent reprendre.

Pour le commandant Ludovic Fornari, aucun doute : c’est l’expérience qui a tout changé. “Face à la panne, le pilote est resté calme et a pris les bonnes décisions. Son âge n’entre pas en ligne de compte : il a agi en pilote expérimenté”, souligne le gradé, saluant la maîtrise du pilote et la rapidité d’intervention des membres du club.

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