October 12, 2025

"Ça va grimper sérieusement cette année" : la récolte du safran du Quercy s’annonce prometteuse

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La récolte de safran du Quercy débute sous de bons auspices dans le Lot, avec des fleurs abondantes et une qualité portée par une météo idéale.

La saison de l’or rouge a commencé dans le Lot, et cette année, le safran est à l’heure. Ni retard ni avance cette année : “on est revenu à une période normale”, commente Didier Burg, président des producteurs de Safran du Quercy. Une bonne nouvelle pour la filière, après deux années difficiles. “Il y a deux ans, personne n’avait de fleurs avant fin octobre à cause de l’été indien, aujourd’hui, on en a déjà beaucoup”, poursuit Didier Burg. Pour une plante vendue 30 000 €/kg (en moyenne), les premières cueillettes sont donc de bon augure pour toute la filière.

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Une quantité plus importante et la qualité au rendez-vous

Le safranier est aussi optimiste sur la quantité de fleurs ramassées. “En 2023, on avait ramassé presque 2 kg de safran, ça va grimper sérieusement cette année”. La qualité devrait aussi être au rendez-vous pour les producteurs du Quercy, grâce notamment à la climatologie qui leur a été favorable.

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“Le safran a besoin de chaleur en été et pendant sa période de dormance au printemps, il faut de l’humidité pour que le bulbe puisse grossir”, explique le président de l’association des producteurs de Safran du Quercy. En cette période, la récolte est obligatoirement quotidienne et le ratio de plantes ramassées peut varier de jour en jour : “J’en ai ramassé 500 jeudi. Le lendemain, ça peut être 1 500 ou 800, c’est très aléatoire et imprévisible”.

“C’est le safranier qui fait la production”

Du côté de Gréalou, Christian Agrech président du Safranério (conservatoire botanique du safran d’origine Quercy), a commencé la récolte ce vendredi 10 octobre, et son panier était bien rempli. Au moins 400 fleurs ont été ramassées sur son terrain de 500m², destiné à cette production. Lui aussi, est optimiste pour cette saison de l’or rouge.

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Dans sa safranière, les plantes sont présentes en nombre et sont de bonnes qualités : “C’est le safranier qui fait la production”, raconte-t-il. “La floraison dépend de la température et de l’humidité, qui sont des éléments essentiels. Un bon safranier doit aussi faire attention à l’hygiène de ses bulbes pour avoir une belle récolte”. Christian Agrech explique ne pas avoir été touché par les années difficiles qu’ont connues d’autres producteurs : “Il faut savoir le cultiver. Il y a eu beaucoup d’échecs par un manque de formation et de connaissance de la plante”.

Près de 400 fleurs ont été cueillies dans sa safranière.
Près de 400 fleurs ont été cueillies dans sa safranière.
DDM – Arthur Gardes

La récolte de la plante durera au moins trois semaines, le bilan final des deux associations sera connu fin octobre, début novembre. Une bonne saison pourrait inciter des agriculteurs en quête de diversification à cultiver le safran. À Calvignac, Didier Burg affirme recevoir des coups de fil de viticulteurs demandant des renseignements. “Je les invite à se lancer, s’ils s’en sentent capables et ont les ressources nécessaires, car cela demande beaucoup de travail à une période de l’année”. Quant à Christian Agrech, il continue de former des futurs safraniers et des étudiants.

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