La fréquentation touristique a permis de sauver la saison estivale de l’office intercommunal Moissac – Terres des Confluences (Tarn-et-Garonne). Malgré la baisse nationale, le nombre de visiteurs aux bureaux a augmenté de 6 %. L’enjeu se précise pour les projets de 2027.
Les touristes sont peut-être moins nombreux dans les rues de la cité uvale en ce mois d’octobre, mais leur présence a été significative tout au long de l’été. Malgré les défis estivaux, les chiffres de fréquentation réjouissent l’office de tourisme intercommunal Moissac – Terres des Confluences. Entretien avec son nouveau directeur, Joël Rivier, pour décrypter ce bilan et les projets à venir.
Quel bilan pouvez-vous faire de la période estivale ?
Nous avons eu un mois de septembre excellent. Nous pouvons nous targuer d’avoir sauvé la saison. Je dis sauver parce que de nombreux offices de tourisme enregistrent une baisse importante de fréquentation dans leurs bureaux. Nous avons enregistré plus de 6 % d’augmentation. Cela peut paraître minime, mais dans un contexte où d’autres offices connaissent des baisses de 20 à 30 %, c’est une grosse différence. Cela est dû au fait que les visiteurs n’ont pas toujours le réflexe de venir aux offices de tourisme, notamment en période de canicule, comme cette année.
En chiffres, cela correspond à quoi ?
Cette année, nous avons accueilli 8 400 personnes à l’office de tourisme, à Moissac, Castelsarrasin et Saint-Nicolas-de-la-Grave, avec de fortes disparités entre les trois bureaux.
Est-ce l’effet de votre campagne publicitaire dans les villes aux alentours ?
Nous avons renforcé notre position vis-à-vis des clientèles locales et régionales. De plus en plus de personnes viennent de l’agglomération toulousaine, mais aussi de Bordeaux, Montauban et Agen. Nous avons une forte majorité de notre clientèle française venant du Tarn-et-Garonne et des départements voisins.

Avez-vous déjà identifié des points à améliorer pour les prochains temps ?
Oui, nous souhaitons développer davantage d’accueils « hors les murs » pour la saison prochaine. Nous envisageons de nous déployer sur l’ensemble des 22 communes, en fonction des événements. Nous souhaitons être davantage présents sur les flux touristiques. Nous ne déménagerons probablement qu’à la saison 2027, ici à Moissac.
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Où est-ce que vous allez déménager ?
Vers le cloître. C’est le projet pour l’instant. Nous avons un potentiel de 200 000 visiteurs sur l’ensemble du territoire. Dont environ 10 000 à 20 000 pèlerins, les marcheurs étant notre première clientèle. Ensuite viennent les cyclistes et les camping-caristes. Nous devons capter davantage les cyclistes, notamment ceux de la vélo-voie verte du canal de Deux-Mers, qui a une fréquentation annuelle de 85 000 visiteurs.
En début d’année, l’office de tourisme s’est transformé en établissement public. Comment s’est passé le changement de régime ?
La première partie de l’année a été un peu délicate, avec le départ de la directrice (Nathalie Brixi) et une équipe un peu en déshérence. La communauté de communes a pris le relais jusqu’à mon arrivée en mai dernier.
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Comment jugez-vous vos premiers pas ?
L’hospitalité ici est incomparable, tout le monde m’a très bien accueilli. C’est une équipe résiliente, motivée, formée et force de proposition. Nous avons de grandes choses à faire ensemble