Un conflit de voisinage autour d’un élevage du Vimeu a pris une tournure judiciaire. Un agriculteur est poursuivi pour avoir nourri ses bêtes à l’aube trois jours d’affilée.
Les conflits de voisinage sont légion à la campagne. Il n’est pas rare de lire de nombreuses plaintes de personnes qui s’estiment gênées par des odeurs qui leur déplaisent ou le chant du coq qui résonne au petit matin. Un agriculteur du Vimeu en fait l’amère expérience à son tour, raconte France 3.
Que lui est-il reproché ? L’homme aurait simplement nourri ses bêtes trop tôt trois jours consécutifs en octobre 2024. Le prévenu “avait prévu une journée assez conséquente pour réaliser ses chantiers de récoltes de pommes de terre et de betteraves […] ça l’a obligé à nourrir ses bêtes avant de l’entamer”, indique le communiqué de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles, publié vendredi 10 octobre et repris par nos confrères.
Un rassemblement de soutien organisé
L’opération a eu lieu à 6 heures du matin et a engendré une plainte déposée par un couple voisin de l’agriculture pour “tapage nocturne”. “C’est une grande première dans notre département. Je n’ai jamais vu ça”, a confié le président de la FDSEA80 à France 3. Et Denis Bully d’ajouter : “C’est important d’être là, pour qu’il ne se sente pas seul et pour essayer d’éviter que ça se reproduise”.
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Pour ça, un rassemblement a été organisé par la Fédération le mardi 14 octobre à 8h30 devant le palais de justice d’Amiens où sera jugé l’agriculteur. “En plus de subir cette audience injustifiée, il est visé par des menaces et des insultes de la part de ses voisins”, conclut Denis Bully. Pour rappel, une loi a été adoptée par le Parlement en 2024 pour définir les contours de ce vivre-ensemble.