Lors d’un entretien teinté de confession et de nostalgie, le joueur s’est souvenu de cette soirée, qu’il estime être la plus folle passée avec ses coéquipiers de l’époque.
Une vie de titres et de passions. En 17 années de rugby professionnel, d’Agen, à Perpignan en passant par Albi et Bordeaux-Bègles pour achever sa carrière au Stade Toulousain, Sofiane Guitoune en aura vu de belles.
Quadruple champion de France avec les “rouge et noir”, le joueur polyvalent (ailier, centre ou arrière) a marqué de son empreinte les clubs où il est passé, par ses performances et son inamovible sourire.
Et à l’heure de regarder dans le rétroviseur, une année restera singulière : 2019. Celle de la Coupe du monde avec les Bleus (Japon), où la France s’arrêtera toutefois prématurément dès les quarts de finale. Mais aussi, celle de son tout premier titre de champion de France, acquis avec Toulouse.
À lire aussi :
Journée exceptionnelle : Sofiane Guitoune entraîne les jeunes rugbymen
Et dans la foulée, il le concède, l’une des plus grosses bringues de sa carrière. “Toute la semaine, on n’avait pas dormi” rembobine-t-il auprès de L’Équipe. “Je rentrais pour me doucher à la maison et je repartais direct. C’étaient des moments simples autour d’une table à discuter, rigoler, se rappeler la saison, se faire des vannes et profiter avec les gens qu’on aime. Aucune fête n’est plus belle que la première.”

Et Guitoune de poursuivre : “Pour le doublé (saison 2020-2021), durant le Covid, c’était un peu différent. Tout le monde était enfermé. Nous, on avait le droit de pouvoir profiter, d’être ensemble et faire la fête. Celle-là a été vraiment costaude… J’étais blessé depuis le mois de mars et je n’avais pas joué la finale (remportée 18-8 contre La Rochelle). J’avais pris une belle timbale jusqu’à 5 heures du matin et ça suffisait. Le lendemain, le car partait à 11 heures pour Ginette (un club de plage dans les Pyrénées-Orientales). Le matin, tout le monde m’appelait mais je ne décrochais pas car je savais très bien ce qu’ils voulaient. Finalement, c’est le président (Didier Lacroix) qui est venu me chercher à la maison. J’étais dans mon lit en gueule de bois. J’entendais le chien qui aboyait. J’étais sorti et le président m’a dit : ‘Dépêche-toi, habille-toi et on y va.’ J’ai pris une douche et j’ai rejoint les copains.”
À lire aussi :
Rugby amateur – Fédérale 1 : Entraîneurs, joueurs, Sofiane Guitoune… le CAC rugby fait son marché d’été avant la nouvelle saison
Retraité du monde professionnel en 2024, Sofiane Guitoune (36 ans), n’a pas quitté le monde du rugby. Il évolue désormais en Fédérale 1, au sein d’un club toulousain, où il côtoie son jeune frère Yanis.