L’offre commune de desserte entre les aéroports de Tarbes, de Pau et d’Orly étant actée officiellement, reste désormais à chaque plateforme de choisir sa compagnie aérienne.
L’offre aérienne commune de desserte entre les aéroports de Tarbes-Lourdes-Pyrénées (TLP) et de Pau-Pyrénées et de Paris Orly, poursuit son vol.
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Comme l’a déclaré le président du Conseil départemental Michel Pélieu, devant les élus rassemblés en séance plénière, l’arrêté de création des obligations de service public entre la plateforme aéroportuaire bigourdane et la capitale d’une part, et son voisin béarnais et le deuxième aéroport parisien d’autre part, a été publié au Journal officiel le 8 octobre 2025.
Un long parcours du combattant et de négociations qui a nécessité au préalable l’avis positif de la direction générale de l’aviation civile et des instances européennes.
Rendons à César ce qui appartient à César ! Michel Pélieu rappelle à toutes fins utiles que “cette démarche d’obligation de service public conjointe avait été faite sur sa proposition en mars 2024 au ministre délégué en charge des transports de l’époque Patrick Vergriete, pour apaiser les relations compliquées entre les deux aéroports”. Pour ne pas dire plombées par de fortes tensions. Entre-temps, François Bayrou, maire de Pau et président de la communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées, avait joué de son influence de Premier ministre pour restaurer la liaison Pau-Orly assurée par la compagnie Amélia.
Depuis plusieurs années, la rivalité entre les deux aéroports était féroce mais depuis que la compagnie Volotea s’est vue attribuer la liaison Tarbes-Orly dans le cadre de l’obligation de service public en février 2022, sa fréquentation a décollé et avec elle, le nombre de passagers de la plateforme bigourdane qui est devenue plus attractive que sa voisine béarnaise.
Michel Pélieu “souhaite que Volotea poursuive son travail”
Il n’en fallait pas davantage pour que la ligne bigourdane subventionnée par l’État (4,5 M€) et les collectivités territoriales (15,5 M€) à hauteur de 20 M€ sur quatre ans, se voit accuser de “concurrence déloyale” par l’aéroport des Pyrénées-Atlantiques, et déclenche une forme de “guerre commerciale” entre les deux aéroports distants d’une quarantaine de kilomètres.
Désormais c’est à chaque aéroport, en l’occurrence au syndicat mixte Pyrénia qui gère TLP, de lancer son appel d’offres pour choisir la compagnie qui assurera le vol vers Orly à partir du 1er juin 2026.
Michel Pélieu “souhaite que la compagnie assurant actuellement la liaison, qui a fait ses preuves et a apporté une réelle valeur ajoutée, par exemple en installant l’une de ses bases à Tarbes, puisse poursuivre son travail, notamment en ouvrant de nouvelles lignes. On peut s’attendre à des propositions intéressantes du côté de Volotea”.