Cette semaine, pour préparer la réception de l’Union Bordeaux-Bègles à l’occasion de la 6e journée de Top 14, ce dimanche 12 octobre à Ernest-Wallon (21h05), les Stadistes ont préféré se concentrer sur eux-mêmes plutôt que sur le turnover girondin, pour éviter de retomber dans le piège de l’an passé.
Bonne ou mauvaise, c’est désormais devenu une habitude en plein milieu des saisons à rallonge : de temps en temps, on fait tourner.Car il n’y a pas que le Top 14 à gérer.Surtout quand on aspire à jouer sur les deux tableaux avec la Champions Cup et qu’on possède dans son effectif une ribambelle d’internationaux comme l’UBB.
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Cette semaine, les mises au repos de Louis Bielle-Biarrey (déjà 400 minutes sur…400 possibles) et Matthieu Jalibert (possiblement Nicolas Depoortere et Damian Penaud), couplées aux absences sur blessures de Maxime Lucu et Yoram Moefana, ont relancé le débat sur la dévaluation de ces chocs de cadors, qui profitent souvent de leurs chances réduites de succès sur le papier pour faire souffler une partie plus ou moins grande de leurs cadres.
À la lecture du calendrier, il ne faut pas être devin pour comprendre que le Stade Toulousain en fera sans doute de même à la sortie du Tournoi, une semaine avant la réception de Montpellier et deux avant le début des phases finales continentales…
“Je peux entendre que ce soit frustrant pour certains”
Mais à Ernest-Wallon, où cette problématique est familière au point d’avoir été transformée en force ces dernières années, on avait d’autres chats à fouetter que de s’occuper de la composition de l’UBB.
“C’est un vrai test, quoi qu’il arrive […] On va tomber sur une grosse équipe qui va venir avec beaucoup d’intentions et d’ambitions, qu’ils fassent tourner ou pas”, lâchait hier David Mélé au milieu de son propos, alors que la question du turnover girondin ne lui avait pas été encore posée.
L’entraîneur-adjoint des “rouge et noir” admettait toutefois qu’il pouvait “entendre que ce soit frustrant pour certains qui ont acheté leurs places pour assister à une grosse partie”. Avant d’avertir : “Attention, l’équipe qu’ils envoient, d’après ce qu’on entend, sera une grosse équipe aussi.” “Je pense qu’elle est compétitive”, promettait ainsi Bastien Vergnes, le troisième ligne de l’UBB dans notre édition d’hier.
“Cela ne m’inspire pas grand-chose parce qu’on n’a pas les compos », réagissait pour sa part Pierre-Louis Barassi.Détâché, le centre (ou ailier) estimait que les champions d’Europe “ont une, deux, trois équipes” et qu’il ne fallait donc pas “qu’on se concentre là-dessus”.
Loin d’avoir la mémoire courte, il relevait d’ailleurs qu’il y a à peine plus d’un an, les Girondins “sont effectivement venus avec une équipe remaniée et qu’ils ont gagné à Ernest-Wallon (16-12, NDLR)”. “Cela prouve une fois de plus qu’on ne doit sous-estimer aucune équipe”, prolongeait-il.
Au vu des récentes difficultés rencontrées à l’extérieur par les triples champions en titre, ce n’est effectivement pas dans leur intérêt.