October 10, 2025

"Je sniffais de la cocaïne sur ma médaille d’or…" Le témoignage choc d’un champion olympique et vainqueur du Tour de France, en pleine descente aux enfers

l’essentiel
Le champion se livre sans détour sur les nombreux maux qui ont accompagné sa longue carrière jalonnée de succès. Il révèle que, derrière les paillettes, le ciel n’a pas toujours été bleu, loin de là.

Bradley Wiggins, 45 ans, l’une des légendes du cyclisme britannique, raconte sans fard ses années les plus sombres.

Vainqueur du Tour de France 2012 et quintuple médaillé d’or olympique (entre 2004 et 2016), Wiggins a connu la gloire mais aussi le désespoir : addictions, faillite, accusations de dopage et traumatisme de l’abus sexuel. Dans son livre The Chain, dont le Times publie plusieurs extraits ce vendredi 10 octobre, il se livre comme jamais.

Il se confie notamment sur le terrible traumatisme des viols et abus sexuels de l’un de ses premiers entraîneurs (“Je vais te montrer comment nettoyer ton entrejambe sous la douche” lui disait-il. “Parce que l’un des plus grands problèmes pour les cyclistes, ce sont les plaies de selle et les infections Il me l’a montré.”)

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Ces abus ont profondément marqué Wiggins, mais le passage le plus saisissant reste sa descente dans l’addiction à la cocaïne après sa retraite sportive en 2016 : “J’étais défoncé la plupart du temps pendant de nombreuses années”, confie-t-il.

À son plus bas, il dormait dans sa voiture ou sur des bancs publics. Il raconte avec horreur : “Je sniffais de la cocaïne sur ma médaille d’or olympique. Des centaines de milliers de personnes m’acclamaient, des millions regardaient à la télé… Et là j’étais dans une armoire, à sniffer de la coke, me moquant de mon accomplissement, le haïssant pour ce que je pensais qu’il m’avait apporté. C’était comme pisser sur sa propre tombe. La médaille d’or, le Tour de France… Tout était mort pour moi. La personne que j’étais à Paris et à Londres était morte aussi.”

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Cette spirale infernale a aussi détruit sa vie familiale. Sa femme et ses enfants ont souffert en silence, tandis que sa carrière post-retraite s’effondrait. “Un an auparavant, j’étais sans-abri. Aujourd’hui, je sors de la faillite, avec plus de travail que je ne peux gérer. J’ai ma maison. Je ne suis plus sans-abri.”

Le cycliste, désormais en rétablissement dispose d’un suivi psychologique, retrouve progressivement le goût de la vie et de son sport : “J’adore remonter sur mon vélo le week-end. C’est phénoménal. Cette sensation d’évasion que j’avais enfant. La liberté. Oui.”

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