Qui va venir succéder à Sébastien Lecornu ? Seul Emmanuel Macron a la réponse ! Ce mercredi 8 octobre, l’Élysée a promis un nouveau Premier ministre d’ici vendredi soir. À l’issue de ses concertations, Sébastien Lecornu a estimé qu’il existait une “majorité absolue” de députés opposés à la dissolution de l’Assemblée Nationale, de quoi favoriser la nomination d’un nouveau locataire à Matignon. La Dépêche du Midi vous propose de suivre toute l’actualité politique dans ce direct. Voici ce qu’il faut pour l’heure retenir :
“Monsieur le président, entendez le pays”, l’ultime appel de Marine Tondelier (Les Écologistes), Olivier Faure (PS) et Fabien Roussel (PCF)
“Monsieur le président, entendez le pays”, exhortent la patronne des Ecologiste Marine Tondelier, le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le secrétaire national des communistes Fabien Roussel dans une déclaration commune à l’AFP, demandant au chef de l’Etat de choisir une cohabitation avec un Premier ministre de gauche. Alors qu’Emmanuel Macron doit nommer vendredi son quatrième Premier ministre depuis la dissolution, les trois chefs de partis insistent une nouvelle fois pour obtenir du président qu’il respecte le résultat des élections législatives de juillet 2024, qui ont placé en tête (mais sans majorité) le Nouveau Front populaire. Pour eux, “persister dans l’obstruction serait fragiliser encore davantage notre démocratie”.
Les Français plébiscitent leurs élus locaux face à un pouvoir central fragilisé selon une étude Ifop
À l’occasion de sa 35e convention annuelle à Toulouse, Intercommunalités de France publie un sondage Ifop révélant une confiance accrue des citoyens envers leurs élus locaux, dans un contexte politique national de crise de confiance sans précédent sous la Ve République.
“Il n’y aura pas de stabilité politique sans justice sociale et sans abrogation de la réforme des retraites”
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT appelle à la poursuite des mouvements sociaux.
Agnès Pannier-Runacher le redit : “Pourquoi pas la gauche?”
“Je fais un constat : nous avons essayé le centre et la droite. Pourquoi pas la gauche ?”, a-t-elle écrit, sur X.
Je fais un constat : nous avons essayé le centre et la droite. Pourquoi pas la gauche ?
Les faits sont têtus : si nous voulons donner de la stabilité au pays, nous devons être capables de nous accorder sur les points qui nous permettent d’avancer avec le Parti socialiste et… pic.twitter.com/ycJqr8Capk
— Agnès Pannier-Runacher ud83cuddebud83cuddf7ud83cuddeaud83cuddfa (@AgnesRunacher) October 9, 2025
“Il n’y aura pas de gouvernement de gauche, je n’y crois pas”, commente le député LFI Eric Coquerel
Eric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, et député La France Insoumise (LFI) en Seine-Saint-Denis, réagit après les propos du Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu, exprimés le 8 octobre sur France 2.
“J’ignore tout”, Jean-Louis Borloo dément les rumeurs
“J’ignore absolument tout”, a-t-il déclaré, assurant n’avoir “aucun” contact avec l’entourage du président, peut-on lire sur BFMTV.
Jean-Louis Borloo à Matignon ? “Disruptif” commente pour sa part Bruno Retailleau
Selon Bruno Retailleau, le nom de Jean-Louis Borloo pour Matignon est “disruptif”. Le ministre démissionnaire de l’Intérieur reconnaît avoir eu l’ancien maire de Valenciennes au téléphone ce jeudi matin. Ce dernier n’a pas dit s’il était pour ou contre la nomination de Jean-Louis Borloo comme chef du gouvernement.
Pour Jean-Pierre Raffarin, la nomination de Jean-Louis Borlooo à Matignon serait une “bonne idée”
“C’est une bonne idée, c’est quelqu’un de très habile qui sait faire travailler les gens ensemble. Il a un atout formidable, c’est son expérience”, a commenté Jean-Pierre Raffarin, invité ce jeudi sur France 2.
ud83dudd34 Jean-Louis Borloo, un potentiel locataire pour Matignon ?
ud83dudde3ufe0f “C’est une bonne idée, c’est quelqu’un de très habile qui sait faire travailler les gens ensemble. Il a un atout formidable, c’est son expérience” défend @jpraffarin, ancien Premier ministre. #Les4V pic.twitter.com/5T2I4aUbcm
— Telematin (@telematin) October 9, 2025
Nouveau Premier ministre : “C’est le seul qui n’a rien à perdre”… la piste de Jean-Louis Borloo est-elle crédible ?
Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, doit choisir un nouveau Premier ministre, le nom de Jean-Louis Borloo circule. Ancien ministre sous Chirac et Sarkozy, l’ancien maire de Valenciennes bénéficie du soutien de certains socialistes.
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“Pourquoi ne pas essayer la gauche ?”, questionne Agnès Pannier-Runacher
“Les faits sont têtus : si nous voulons donner de la stabilité au pays, nous devons être capables de nous accorder sur les points qui nous permettent d’avancer avec le Parti socialiste et d’autres partis à gauche”, affirme Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique démissionnaire, auprès de nos confrères d’ Ici Nord .
J’ai retenu de ce qu’a dit hier Sébastien Lecornu que les ambitions personnelles pour 2027 étaient une difficulté pour former un gouvernement.
Il n’est pas envisageable d’avoir des candidats potentiels ou déclarés à la présidentielle dans le prochain Gouvernement. pic.twitter.com/dzgyT7UyV2
— Agnès Pannier-Runacher ud83cuddebud83cuddf7ud83cuddeaud83cuddfa (@AgnesRunacher) October 9, 2025
Et si Jean-Louis Borloo était nommé à Matignon ? “Chiche” dit Patrick Kanner
Voilà un scénario qui enthousiasme le sénateur du Parti Socialiste, Patrick Kanner : “Ce serait un sacré pari […] mais j’aurais plutôt envie de dire chiche !”, affirme ce dernier sur France Info. Ce dernier décrit “quelqu’un qui, lui, renverserait la table […] il connaît la musique et saura gérer”. Mais selon Patrick Kanner, “les relations entre Jean-Louis Borloo et Emmanuel Macron ne sont pas excellentes”.
Élisabeth Borne se dit favorable à un gel de l’âge légal du départ à la retraite “jusqu’en 2027”
Sur BFMTV, l’ancienne Première ministre a indiqué qu’elle était favorable à un gel de l’âge de départ à la retraite “jusqu’en 2027”, alors que le débat autour de l’élection présidentielle s’ouvrira. Cette dernière précise pour autant qu’elle n’a “pas dit” qu’il fallait “bazarder” la réforme des retraites. Cette dernière souhaite que “les conséquences de la suspension de la réforme” soient examinées “jusqu’au débat qui interviendra dans le cadre de l’élection présidentielle”.
Bruno Retailleau mandaté par son camp politique pour négocier
“Il a été décidé de donner un mandat de négociation à Bruno Retailleau ainsi qu’aux présidents de groupe (Laurent Wauquiez à l’Assemblée et Mathieu Darnaud au Sénat) et au président du Sénat (Gérard Larcher) pour discuter de notre participation au gouvernement”, a déclaré Philippe Juvin. “Nous avons considéré qu’il valait mieux que nous participions à un gouvernement”, plutôt que de laisser la gauche gouverner, reprend ce dernier.
Le Medef se dit “très réticent” à une suspension de la réforme des retraites”
“Nous sommes très réticents à ce que cette réforme soit suspendue, voire abrogée”, a commenté Patrick Martin, président du syndicat patronal sur France Inter . Ce dernier affirme que “les chiffres parlent d’eux-mêmes”. “Ça pèsera sur le niveau d’activité, sur les conditions d’emprunt et à la fin, sur le pouvoir d’achat. À un moment, les Français le paieront”, appuie Patrick Martin indiquant appeler “les forces politiques à la raison”. Et ce dernier d’interroger : “Est-ce que l’avenir du pays doit être suspendu à des échéances électorales, pour commencer par les [élections] municipales ?”
Aurore Bergé critique la position d’Édouard Philippe sur l’organisation d’une présidentielle anticipée
“J’ai du respect pour Édouard Philippe mais je crois qu’on n’attaque pas l’institution présidentielle”, affirme la porte-parole démissionnaire du gouvernement, alors que le chef du parti Horizons réclamait la tenue d’une élection présidentielle anticipée. Par ailleurs, selon Aurore Bergé, la démission d’Emmanuel Macron “n’est pas un sujet […] Pas juste pour le Président, mais pour l’institution présidentielle qu’il représente”.
“Une coalition gouvernementale peut exister”, affirme Aurore Bergé, porte-parole démissionnaire du gouvernement
Invitée sur RTL, Aurore Bergé affirme qu’une “coalition gouvernementale peut exister” : “Il y a une majorité de députés qui souhaite la stabilité”, affirme cette dernière.
Le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau ne participera pas à un “gouvernement Lecornu bis”
Sébastien Lecornu a suggéré une équipe gouvernementale “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”. Ce qui ne serait pas le cas de Bruno Retailleau… Le ministre démissionnaire de l’Intérieur a indiqué ce mercredi soir qu’il n’irait “pas dans un gouvernement qui voudrait abroger ou suspendre la réforme des retraites ou même dans un gouvernement Lecornu bis”.
ud83dudd34ud83dudde3 “J’ai l’intime conviction que l’équipe qui prendra les responsabilités devra être déconnectée des ambitions pour 2027. L’élection présidentielle, c’est l’éléphant dans la pièce”
Sébastien Lecornu explique les raisons de sa démission. #JT20h pic.twitter.com/nKZuze3PVu
— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) October 8, 2025
DECRYPTAGE. Nomination à Matignon, réforme des retraites… après l’interview de Lecornu, la balle est dans le camp de Macron
L’ex Premier ministre était l’invité du journal de 20 h hier soir. Il a assuré qu’un nouveau Premier ministre serait nommé dans les 48 heures mais il a refusé de s’avancer sur la suspension de la réforme des retraites.
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ENTRETIEN. “Il serait plus logique d’avoir un Premier ministre technicien ou issu de la société civile”
Après l’intervention télévisée de Sébastien Lecornu au JT de 20 h de France 2, le politologue Roland Cayrol décrypte une séquence politique très attendue. Selon lui, le Premier ministre démissionnaire “n’a rien annoncé de décisif” et la dissolution est désormais “exclue”.
Un Premier ministre… et un gouvernement d’ici vendredi soir ?
L’Élysée a indiqué qu’un Premier ministre allait être nommé d’ici vendredi soir. Mais cette décision pourrait être assortie – sans certitude – d’une composition de gouvernement, dixit un proche du chef de l’État.
Que sait-on sur ce prochain Premier ministre et sur le futur gouvernement ?
Au cours d’un entretien d’un peu plus d’une heure à l’Elysée mercredi soir, Sébastien Lecornu a donné quelques clés de lecture supplémentaires au président. D’abord, la future équipe gouvernementale devra être ” complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027 “, a-t-il insisté sur France 2, pointant sans doute sans le nommer le patron de la droite Bruno Retailleau, que beaucoup estiment partiellement responsable du revirement du début de semaine au sein du socle commun. Et Sébastien Lecornu de prendre le soin de préciser que lui n’était “pas” candidat à l’Elysée. Ensuite, il faudra ” trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites “, alors que la question d’une suspension de cette loi, exigée par les socialistes mais qui fracture le camp présidentiel, coûterait “pas moins de trois milliards d’euros” en 2027 selon lui.
ud83dudd34ud83dudde3 Sébastien Lecornu affirme qu’il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites”. #JT20h pic.twitter.com/95J8qGDygQ
— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) October 8, 2025
Quelles options désormais pour Emmanuel Macron ?
Le président de la République a plusieurs options face à lui : reconduire Sébastien Lecornu , appeler enfin la gauche à Matignon, choisir une autre personnalité , lancer de nouvelles consultations et finalement accepter de remettre en débat la réforme des retraites .
Un Premier ministre “d’ici 48 heures” annonce l’Élysée
Emmanuel Macron tranchera d’ici vendredi soir, comme il l’a fait savoir mercredi, après une intervention télévisée de son Premier ministre démissionnaire. Après une mission de deux jours, Sébastien Lecornu a constaté sur France 2 que “les perspectives d’une dissolution s’éloignaient”, estimant que “la situation permet pour le président de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures”, pour qu’un projet de budget soit déposé lundi au Parlement.
Après mes consultations de ces 48 dernières heures, je suis convaincu qu’il y a bien une majorité absolue à l’Assemblée nationale qui refuse une nouvelle dissolution.
Un chemin est possible, il est difficile, mais les conditions sont là. pic.twitter.com/8D66kcKka3
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 8, 2025
Bonjour et bienvenue dans ce direct
La Dépêche du Midi vous propose de suivre toute l’actualité politique dans ce direct.