L’international français, actuellement avec les Bleus pour préparer les prochains matchs de qualifications à la Coupe du monde 2026, a été l’auteur d’une déclaration qui fait grincer des dents.
C’est une phrase lâchée presque en passant, mais qui a eu l’effet d’une bombe de l’autre côté des Alpes. Dans un entretien accordé au Figaro, Adrien Rabiot a estimé “totalement fou” qu’un match de Serie A entre l’AC Milan et Côme soit délocalisé… à Perth, en Australie, le 8 février 2026. Une décision qu’il juge incompréhensible alors que le débat sur la surcharge du calendrier et la santé des joueurs bat son plein.
Mais dans un football mondialisé où chaque marché compte, cette sortie n’a pas tardé à provoquer une réaction virulente. Par la voix de son administrateur délégué Luigi De Siervo, la Serie A a tenu à remettre les pendules à l’heure. “Il oublie qu’il est payé des millions d’euros pour exercer une activité : jouer au football”, a-t-il sèchement répondu, dans des propos relayés par plusieurs médias italiens.
#Rabiot definisce “completamente folle” far giocare #MilanComo a Perth. Arriva la dura risposta di Luigi De Siervo, Ad della Lega #SerieA,
?️”Ha ragione #Rabiot, che decidiamo sopra di lui. Ma Rabiot si scorda, come tutti i giocatori che guadagnano milioni di euro, che sono… pic.twitter.com/m5km7ocbV2
— calciomercato.it (@calciomercatoit) October 8, 2025
Le dirigeant n’a pas caché son agacement face à ce qu’il considère comme une ingratitude. “Il devrait respecter l’argent qu’il gagne, acceptant ainsi la volonté de son employeur, Milan, qui a poussé pour que ce match se joue à l’étranger”, a insisté De Siervo.
Pour la Ligue, cette délocalisation ne serait pas un simple coup marketing, mais une stratégie d’expansion indispensable : séduire de nouveaux publics, renforcer l’image du championnat et rivaliser avec les géants de la Premier League ou de la Liga.
“Nous pensons que si le football ne prend pas ce chemin de manière mesurée, exportant sa propre marque à l’étranger, il risque de perdre des places face à d’autres sports”, a encore prévenu le patron du Calcio. La Serie A promet “des avantages sur le moyen-long terme”, des mots qui traduisent la volonté d’un championnat en quête de visibilité internationale.
Rabiot, s’il se dit conscient de la “visibilité” que ces opérations peuvent offrir, trouve néanmoins “dingue de faire autant de kilomètres pour un match entre deux équipes italiennes en Australie”. Il évoque un choix paradoxal au regard des efforts affichés par les instances pour protéger la santé des joueurs.
Même l’UEFA s’est dite “à contrecœur” favorable à cette expérimentation, tout en réaffirmant son opposition aux matches de championnat joués à l’étranger.