Le photojournaliste français Antoni Lallican, 37 ans, a été tué dans une attaque de drones russes dans le Donbass, le 3 octobre dernier. Ses parents relatent auprès du “Parisien” l’arrivée des gendarmes et la pluie de soutiens reçus par la suite.
Moins d’une semaine après le tragique décès de leur fils sur le front ukrainien, les parents d’Antoni Lallican expriment leur tristesse auprès du Parisien. Ils relatent l’arrivée des gendarmes dans leur petit village de l’Oise, à Villers-sur-Coudun. C’est ici, certainement sur le pas de la porte, qu’ils ont appris la mort soudaine de leur fils de 37 ans.
Antoni Lallican, photoreporter en freelance, a succombé à une attaque de drones russes dans le Donbass le 3 octobre dernier. D’après Le Parisien, il était accompagné par un confrère ukrainien, grièvement blessé.
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Les amis d’Antoni ont rendu hommage au “baroudeur”
“On a reçu des cartes de sa maîtresse de maternelle ou encore la dame de la cantine”, relate son père Daniel Lallican. Dans le coin, la nouvelle fait vite la tour. Une pluie d’hommages est rendue au français, autant sur les réseaux sociaux que dans la boîte aux lettres de ses parents. Françoise et Daniel Lallican disent avoir reçu des messages aussi bien de proches que d’anonymes.
Ils ont su la mort de leur fils “peu de temps” avant que la nouvelle ne soit diffusée dans les médias. Ils saluent l’accompagnement des gendarmes sur les formalités administratives. Les amis d’Antoni Lallican, qui a fait toute sa scolarité dans l’Oise, lui ont rendu hommage “dans un endroit où ils se retrouvaient étant jeunes, à côté d’ici”, s’émeut son père. Lui, sa femme et leur fils aîné se disent “bien entourés” pour faire le deuil de celui qu’on appelait “le baroudeur”.
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Antoni Lallican était épris du monde qui l’entourait. Voyageur et sociable, il “aimait les gens […] et ne faisait pas de différence entre les classes sociales”, résume sa mère. Ses amis journalistes, comme Pierre Jova de La Vie, saluent la mémoire d’un photographe rigoureux avec un sens “aigu de la justice”. “Il ne voulait pas embellir les choses, juste montrer la vérité.”