La France s’enfonce dans une crise politique sans fin. À la surprise générale, Sébastien Lecornu a remis sa démission ce lundi au président de la République (qui l’a acceptée), quelques heures seulement après avoir présenté son gouvernement. Emmanuel Macron a depuis chargé son Premier ministre démissionnaire d’entamer d’ultimes négociations avec les partis politiques pour “définir une plateforme d’action et de stabilité”. La Dépêche du Midi vous propose de suivre toute l’actualité politique dans ce direct.
“La question est close”
Olivier Faure balaie l’idée d’un gouvernement avec La France Insoumise. “Ils ont déjà dit qu’ils ne voulaient pas gouvernement avec nous. La question est close”, a-t-il expliqué sur France 2.
“Le temps est venu de passer à la gauche”, martèle Olivier Faure
Deuxième invité du 20h de France 2, le premier secrétaire du PS a redit que le parti privilégie une “cohabitation” à une “dissolution”. Il s’inquiète de “l’alternative” de l’extrême droite en cas de “confusion entre la gauche et la droite”.
Le RN ne voterait finalement pas la recevabilité de la motion de destitution de LFI
“Après avoir envisagé de voter demain la recevabilité de la motion de destitution de LFI ‘pour que le débat puisse se tenir’ sans y être favorable, le RN décide finalement de s’abstenir”, avance Thibault Petit, sur la base des informations de LCI et TF Infos.
ud83dudd35 Motion de destitution : revirement au RN !
Après avoir envisagé de voter demain la recevabilité de la motion de destitution de LFI « pour que le débat puisse se tenir » sans y être favorable, le RN décide finalement de s’abstenir.
(Sources parlementaires à @TF1Info et @LCI)
— Thibault Petit (@Thibptt) October 7, 2025
Sébastien Lecornu dresse le bilan de sa journée de consultations
Il rendra ensuite compte de ses conclusions au président de la République.
Aujourd’hui, j’ai reçu les présidents des deux chambres parlementaires ainsi que les représentants du socle commun : Yaël Braun-Pivet, Gérard Larcher, Gabriel Attal, Edouard Philippe, Marc Fesneau, Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez et Hervé Marseille.
Je me suis également…
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 7, 2025
Bruno Retailleau n’intègrera pas le gouvernement d’un Premier ministre macroniste ou de gauche
“Certainement pas!”, a-t-il assuré à Léa Salamé.
ud83dudd34ud83dudde3Bruno Retailleau détaille ses conditions pour revenir au gouvernement : “Certainement pas s’il est dirigé par un homme de gauche ou un macroniste.” #JT20h pic.twitter.com/8zZ1wPv4e7
— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) October 7, 2025
“Le moment n’est pas venu”, une annonce de candidature à la présidentielle serait “indécente” pour Bruno Retailleau
Invité de Léa Salamé, au 20h de France 2, Bruno Retailleau a déclaré qu’il serait “indécent” s’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle car “le moment n’est certainement pas venu”.
🔴 Elisabeth Borne, favorable à une “suspension” de sa réforme des retraites”
“Il faut savoir écouter et bouger”, dans un entretien accordé au Parisien , la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale annonce être prête à voir sa réforme des retraites “suspendue”.
“Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension jusqu’au débat qui devra se tenir lors de la prochaine élection présidentielle”, a-t-elle déclaré. “Dans le contexte actuel, pour avancer, il faut savoir écouter et bouger”, a-t-elle ajouté, préconisant ce geste en direction de la gauche.
Olivier Faure, invité du 20h de France 2 a salué ce “pas”.
Comment les médias étrangers parlent de la crise politique que traverse la France?
C’est une question que s’est posée la rédaction du 20h de France 2.
ud83cudf0eud83cuddebud83cuddf7 “Ahurissant”, “préoccupant”, “Emmanuel Macron est un canard boiteux”… Les pays étrangers jugent la crise politique française. #JT20h pic.twitter.com/io5CKMxKiB
— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) October 6, 2025
Jean-Luc Mélenchon s’agace que le PS parle “au nom de la gauche”
“Il ne parle pas en notre nom”, écrit le leader insoumis, sur X.
Ras-le-bol d’entendre ou de lire que la gauche veut ceci ou cela quand Faure le demande. Il ne parle pas en notre nom. LFI ne demande aucune combine mais le départ de Macron et le retour au peuple de tout le pouvoir sur le pouvoir le plus important dans la Ve République.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) October 7, 2025
Pourquoi la dissolution offrirait un boulevard dans l’Aude à la réélection des trois députés d’extrême droite
Face à la crise politique qui secoue le pays depuis plus d’un an, le président de la République, Emmanuel Macron, pourrait être contraint de prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation de nouvelles élections d’ici un mois. Une hypothèse qui ne devrait bouleverser en rien la situation dans l’Aude où les trois députés du Rassemblement national sont solidement attachés à leur siège, faute d’adversaires à droite, de la division à gauche, et du pessimisme ambiant régnant autour du front républicain.
“Personne ne souhaite la dissolution”, estime la porte-parole du gouvernement démissionnaire Aurore Bergé
“Personne ne souhaite la dissolution”, hormis “LFI et le RN”, a-t-elle déclaré, sur le plateau de BFMTV.
Législative partielle en Tarn-et-Garonne : que se passerait-il s’il y avait une dissolution entre les deux tours du scrutin ?
Une élection législative partielle a eu lieu dans la première circonscription de Tarn-et-Garonne, dimanche 5 octobre 2025. Lundi 6 octobre, le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis sa démission au président de la République. Que se passerait-il sur le scrutin en cours si une dissolution était décidée par Emmanuel Macron ? La Dépêche vous répond.
Pour Marine Tondelier (Les Écologistes), la gauche n’a “jamais été aussi proche d’être nommée”
En duplex sur BFMTV, Marine Tondelier affirme que la gauche “veut toujours gouverner”. Elle confie même avoir “l’impression que nous n’avons jamais été aussi proches d’être nommés à Matignon”.
Je n’ai aucune certitude, mais je sens que la gauche n’a jamais été aussi proche d’être nommée à Matignon sous Emmanuel Macron.
Dans le cas contraire, j’attends avec impatience la nouvelle excuse que les macronistes vont trouver pour ne toujours pas laisser la gauche s’y coller. pic.twitter.com/5nM15uJt8J
— Marine Tondelier (@marinetondelier) October 7, 2025
Pour Aurélien Pradié, une “démission ne réglera rien”
“Pire encore, elle affaiblira de façon irréversible l’autorité des futurs présidents de la République et la stabilité de nos institutions.”
J’ai toujours combattu Emmanuel Macron.
Mais sa démission ne réglera rien.
Pire encore, elle affaiblira de façon irréversible l’autorité des futurs présidents de la République et la stabilité de nos institutions.
L’obsession des individus et des partis pour l’élection… pic.twitter.com/lnbSVM9GyO
— Aurélien Pradié (@AurelienPradie) October 7, 2025
Le NPA veut faire renaître le NFP avant de possibles élections législatives
“Faire renaître la dynamique du Nouveau Front populaire qui rassemble le social et le politique”
ud83dudd34Lettre du NPA aux organisations fondatrices du Nouveau Front Populaire u2935ufe0f
“Plutôt que de diviser les forces, il est au contraire indispensable de faire renaître la dynamique du Nouveau Front populaire qui rassemble le social et le politique. Faire le choix de rassembler une… pic.twitter.com/1MY8uoGp5f— NPA – L’Anticapitaliste (@NPA_officiel) October 7, 2025
“On sait très bien que s’il y a dissolution, il y aura plus de sièges RN” : pourquoi cette députée quitte le groupe LIOT pour le parti socialiste
Alors que la démission du Premier ministre bouleverse l’équilibre politique, le député LIOT Laurent Panifous tente de rassembler les forces républicaines. De son côté, la députée ariégeoise Martine Froger quitte LIOT pour réintégrer les Socialistes apparentés.
Emmanuel Macron va-t-il provoquer des présidentielles anticipées ? Les paris explosent sur Polymarket
La démission de Sébastien Lecornu a provoqué une flambée spéculative de paris sur Polymarket, la plateforme américaine de “marchés prédictifs”. Chute de Macron, dissolution ou dégradation de la dette : la crise française fait jeu de tout.
La ministre démissionnaire Marina Ferrari ne percevra pas non plus ses indemnités pour les quelques heures passées au ministère des Sports
Je vous le confirme ici : je ne percevrai pas d’indemnité ministérielle, ni d’indemnité de fin de fonction.
J’entends et je lis beaucoup de choses depuis lundi concernant la rémunération des ministres démissionnaires.
Je tenais clairement à rétablir la vérité parce que le respect des fonctions, c’est aussi de respect des circonstances.
Je vous le confirme ici : je ne percevrai pas…— Marina Ferrari (@Marina_Ferrari) October 7, 2025
Une consultation avant l’annonce d’une dissolution demain soir?
Nos confrères du Parisien rappellent “qu’en vertu de l’article 12 de la Constitution, le chef de l’Etat doit consulter les présidents des deux chambres s’il veut dissoudre l’Assemblée nationale”.
Le président a bien rencontré la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat
Emmanuel Macron a reçu mardi après-midi la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et celui du Sénat Gérard Larcher, a-t-on annoncé dans son entourage, confirmant une information de la radio RTL. Ils ont été reçus “séparément”, indique-t-on de même source sans préciser le but de l’entretien. En vertu de l’article 12 de la Constitution, le chef de l’Etat doit consulter les présidents des deux chambres s’il veut dissoudre l’Assemblée nationale.
“Nous parlons à celui qui décide : Macron”
Jean-Luc Mélenchon justifie le refus de négocier de LFI. Pour le leader insoumis, “le premier ministre démissionnaire règle les affaires courantes. Nous ne sommes pas une affaire courante”.
Le premier ministre démissionnaire règle les affaires courantes. Nous ne sommes pas une affaire courante.
Nous parlons à celui qui décide : Macron.
Message : il faut partir.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) October 7, 2025
Emmanuel Macron, lâché par les siens
La France est plongée dans une grave crise politique depuis la démission lundi de Sébastien Lecornu, qui venait de nommer 14 heures plus tôt son gouvernement. Le chef de l’État, qui lui a donné jusqu’à mercredi soir pour chercher à aboutir à une “plateforme d’action” pour la “stabilité du pays”, est désormais lâché par les siens.
Son ancien Premier ministre et patron d’Horizons, candidat déclaré à la présidentielle, Édouard Philippe, l’exhorte à partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026, évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”.
La veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal, avait sèchement pris ses distances avec le président dont il ne comprend “plus les décisions”.
L’ancien ministre de l’Économie Éric Lombard revient son passage à Bercy
Il assure avoir exercé ses “fonctions avec liberté et exigence, au service de l’intérêt général”, sur X.
Chef d’entreprise avant d’être ministre, j’ai exercé ces fonctions avec liberté et exigence, au service de l’intérêt général.
Lorsque le Président de la République m’a confié la mission de faire adopter le budget 2025, beaucoup pensaient que c’était impossible. Nous l’avons… pic.twitter.com/tiEVjHo5Is
— Eric Lombard (@Eric_R_Lombard) October 7, 2025
“La seule sortie de cette crise, c’est une nouvelle élection présidentielle”, estime Éric Zemmour
“Il ne sert plus à rien de discuter, sauf à gagner du temps pour tenter de sauver des postes. La seule sortie de cette crise, c’est une nouvelle élection présidentielle. Et donc la démission d’Emmanuel Macron”, a écrit Éric Zemmour, sur X.
Il ne sert plus à rien de discuter, sauf à gagner du temps pour tenter de sauver des postes. La seule sortie de cette crise, c’est une nouvelle élection présidentielle. Et donc la démission d’Emmanuel Macron.
Aucun nouveau Premier ministre ne redressera le pays dans ce contexte.
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) October 7, 2025
Les prochaines consultations à Matignon
Aujourd’hui :
16h : Laurent Wauquiez (LR)
17h : Bruno Retailleau (LR)
18h : Laurent Panifous et Christophe Naegelen (LIOT)
19h45 : Raphaël Glucksmann, Aurore Lalucq et Aurélien Rousseau Place Publique
Demain :
10h : Le Parti socialiste
12h15 : Les Écologistes
Le PCF est également convié, mais l’horaire n’a pas encore été communiquée
Les refus :
LFI et le RN ont décliné l’invitation de Sébastien Lecornu
“Nous n’avons rien à négocier avec la Macronie agonisante”
La France insoumise ne participera pas aux “ultimes négociations” de Sébastien Lecornu.
Le Premier ministre démissionnaire veut recevoir @MathildePanot et @mbompard à Matignon.
Nous n’irons pas.
Nous n’avons rien à négocier avec la Macronie agonisante.
Maintenant Macron doit partir, et vite !
— Karen Erodi (@KarenErodi) October 7, 2025
Olivier Faure et Bruno Retailleau au JT de France 2 ce soir
Le premier secrétaire du PS et le président des Républicains seront les invités de Léa Salamé pour parler de la crise politique ce mardi soir à 20 heures.
La chute de Lecornu a “abîmé l’image” des Républicains, déplore Wauquiez
La chute du gouvernement de Sébastien Lecornu, déclenchée par le président des Républicains Bruno Retailleau, a “abîmé l’image” de “stabilité et de responsabilité” qu’incarnait le parti, a déploré le patron des députés LR Laurent Wauquiez lors d’une réunion de son groupe. “J’étais favorable à ne pas participer à l’exécutif, mais ce n’est pas pareil que de censurer ou de faire tomber un gouvernement”, a expliqué l’élu de Haute-Loire, selon des propos rapportés à l’AFP par l’un des participants.
Les Républicains Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau reçus séparément
Le patron des Républicains Bruno Retailleau , qui a refusé de participer mardi matin à une réunion entre Sébastien Lecornu et les dirigeants du socle commun, sera reçu à 17h à Matignon, ont indiqué à l’AFP des sources LR.
Le patron des députés LR Laurent Wauquiez se rendra, lui, séparément à 16h à Matignon , a appris l’AFP confirmant des informations de LCI.
À 18h, le Premier ministre démissionnaire, qui mène d’ultimes négociations avec les forces politiques autour du budget, s’entretiendra avec Laurent Panifous et Christophe Naegelen du groupe centriste Liot.
“Quand je vois que je suis le problème, je me casse” : Bruno Le Maire revient sur son départ du gouvernement
Au lendemain de son départ du gouvernement Lecornu, Bruno Le Maire se confie devant les caméras de Brut : “J’ai consacré toute ma vie à m’engager pour les Français, ce n’est pas pour devenir d’un coup un problème […] J’ai refusé d’y aller […] On ne se rend pas dans un lieu de pouvoir si on estime ne pas avoir la légitimité”, raconte ce dernier.
Marine Le Pen estime que les consultations lancées par Sébastien Leconu “ne servent à rien”
L’ancienne candidate à la présidentielle affirme devant le siège du Rassemblement Nationale, que les consultations lancées par Sébastien Lecornu “ne servent à rien”. Cette dernière revient également sur la proposition d’Édouard Philippe, en faveur d’une élection présidentielle anticipée : “C’est drôle, j’avais proposé cette solution il y a quelques mois et tout le monde m’était tombé dessus avec une violence inouïe. Mais quand c’est Édouard Philippe, ça passe crème…”
ud83dudcac “Quand c’est Édouard Philippe, ça passe crème”
u27a1ufe0f Marine Le Pen réagit à l’appel de l’ancien Premier ministre à organiser une “élection présidentielle anticipée” pic.twitter.com/EcG6hyIl89
— BFMTV (@BFMTV) October 7, 2025
Incendie maîtrisé devant Matignon
Une vingtaine de pompiers ont été mobilisés pour un incendie qui s’est déclaré devant l’hôtel de Matignon ce mardi matin. La camionnette d’une entreprise d’électricité a pris feu racontent des journalistes qui étaient présents sur place.
Le Pen et Bardella “déclinent l’invitation de Sébastien Lecornu” à se rendre à Matignon
Marine Le Pen et Jordan Bardella ont décliné mardi “l’invitation de Sébastien Lecornu” à se rendre à Matignon dans le cadre des ultimes négociations dont le Premier ministre démissionnaire est chargé, a indiqué le Rassemblement national. “Ces énièmes négociations n’ont plus pour objectif de préserver l’intérêt des Français, mais celui du président de la République lui-même”, affirme le RN, ajoutant que les deux dirigeants du parti “réitèrent leur demande de dissolution de l’Assemblée nationale”.
Quelle a été la réaction d’Emmanuel Macron lorsqu’il a appris que Sébastien Lecornu donnait sa démission ?
Emmanuel Macron a appris ce lundi que son Premier ministre, Sébastien Lecornu, démissionnait. Le chef de l’État préparait alors la cérémonie de panthéonisation de Robert Badinter, prévue jeudi prochain.
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Jordan Bardella se dit “prêt à tendre la main” aux Républicains sur “un accord de gouvernement”
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a répété son appel à une nouvelle dissolution de l’Assemblée et affirmé qu’il “prendra ses responsabilités” en cas de législatives anticipées, avec une “très probable” candidature et une “main tendue” à la droite pour former une majorité si besoin. “Si demain il doit y avoir des élections législatives, au regard de la gravité du moment, il est effectivement très probable que je sois candidat à des élections”, a déclaré le président du parti d’extrême droite sur BFMTV et RMC.
Sébastien Lecornu convie “chacune des forces politiques” à Matignon entre mardi après-midi et mercredi matin
“J’ai commencé ce matin les ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays, à la demande du Président de la République, en conviant les chefs de partis du socle commun et les présidents des deux chambres du Parlement”, commente le Premier ministre démissionnaire sur le réseau social X. Ce dernier a convié “chacune des forces politiques” à Matignon entre mardi après-midi et mercredi matin.
J’ai commencé ce matin les ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays, à la demande du Président de la République, en conviant les chefs de partis du socle commun et les présidents des deux chambres du Parlement.
J’ai proposé que nous nous…
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 7, 2025
Sébastien Lecornu propose au “socle commun” de concentrer les négociations sur le budget et la Nouvelle-Calédonie
Sébastien Lecornu a proposé mardi au “socle commun” de la droite et du centre de “concentrer” les négociations sur deux sujets, le budget et l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, indiquant dans un communiqué que ses soutiens avaient “convenu de ces deux urgences”. Le Premier ministre démissionnaire, qui invite chacune des forces politiques à le rencontrer entre mardi après-midi et mercredi matin – le PS est attendu mercredi à 10H00 -, “a proposé de concentrer les discussions sur deux priorités […] l’adoption d’un budget” et “l’avenir de la Nouvelle-Calédonie”. “Tous (les partis du “socle commun”) ont convenu de ces deux urgences, avec une volonté partagée de trouver une issue rapide”, selon Sébastien Lecornu. “Un échange s’en est suivi sur l’urgence budgétaire et les paramètres d’un compromis possible avec les oppositions”, ajoute-t-il.
Les Ecologistes et LFI appellent toute la gauche à “agir ensemble” pour un “programme de rupture”
Les Ecologistes et LFI ont appelé toute la gauche à “agir ensemble” pour porter un “programme de rupture au pouvoir”, à la sortie d’une réunion qui les rassemblait, mais sans le Parti socialiste. “Nous nous adressons à toutes celles et ceux qui ont fait avec nous la NUPES et le NFP”, ont écrit simultanément sur X la patronne des Ecologistes Marine Tondelier et les dirigeants insoumis Mathilde Panot et Manuel Bompard. “L’heure est grave: notre responsabilité commune est d’agir ensemble pour porter ce programme de rupture au pouvoir, en finir avec le macronisme et battre l’extrême droite”, ont-ils dit, en ajoutant qu’une nouvelle réunion aurait lieu mercredi.
Une rencontre commune s’est tenue ce mardi entre une délégation de la France insoumise, des écologistes et de Générations/L’Après. Un représentant du groupe GDR était également présent.
Nous sommes convenus des points suivants.
Nous avons examiné ensemble toutes les hypothèses…
— Marine Tondelier (@marinetondelier) October 7, 2025
Gabriel Attal ne souhaite pas la démission d’Emmanuel Macron
Le patron des députés Renaissance, Gabriel Attal, a affirmé devant son groupe ne pas souhaiter la démission du président de la République, se démarquant d’Edouard Philippe qui en a émis le souhait, selon des participants à la réunion. “Nous ne mêlerons jamais nos voix à ceux qui appellent matin, midi et soir à la démission du Président de la République et à une présidentielle anticipée”, a affirmé l’ancien Premier ministre, jugeant que “si un président démocratiquement élu et légitime pour aller au bout de son mandat peut être poussé à la démission, c’est tout notre équilibre démocratique qui serait fragilisé”.
La réunion du “socle commun” est terminée, un communiqué de Matignon attendu sous peu
Matignon devrait envoyer un communiqué sous peu pour revenir sur la réunion du “socle commun” qui s’est tenue ce mardi matin.
Christian Estrosi, maire Horizons de Nice, plaide lui aussi en faveur d’une élection présidentielle anticipée
“Seul le départ d’Emmanuel Macron et l’organisation d’une présidentielle anticipée nous permettront de sortir de la crise politique et économique sans précédent que nous traversons”, plaide ce dernier sur le réseau social X. “Dans la Ve République, tout vient et tout passe par le Président : tirons-en les conséquences et redonnons la parole au peuple français”, reprend Christian Estrosi.
En tant que vice-président d’@HorizonsLeParti, nous nous retrouvons avec @EPhilippe_LH sur cette conviction : seul le départ d’Emmanuel Macron et l’organisation d’une présidentielle anticipée nous permettront de sortir de la crise politique et économique sans précédent que nous… https://t.co/lI82Gzp3O1
— Christian Estrosi (@cestrosi) October 7, 2025
Des explosions rue de Varennes à Paris, à quelques encablures de Matignon
Des explosions ont retenti ce mardi matin dans le VIIe arrondissement de Paris, à proximité de Matignon, alors que se tient une réunion entre Sébastien Lecornu, Gabriel Attal et Édouard Philippe. Une camionnette a pris feu sur place.
Incendie en cours rue de Varenne à Paris, une camionnette prend feu à quelques dizaines de mètres de Matignon où sont réunis Sébastien Lecornu, Gabriel Attal et Edouard Philippe notamment @franceinfo pic.twitter.com/aN9dOOlL3F
— AudreyTison (@AudreyTison) October 7, 2025
Emmanuel Macron, plus seul que jamais ?
Dissolution, présidentielle anticipée… La crise politique s’enflamme mardi jusque dans le camp présidentiel et Emmanuel Macron, qui a demandé à Sébastien Lecornu de poursuivre “d’ultimes négociations” pour tenter de composer une coalition, se trouve plus isolé que jamais. Coup de théâtre, le patron d’Horizons Édouard Philippe, allié traditionnel du président, l’exhorte à partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026. Évoquant “l’affaissement de l’État” qui n’est selon lui “pas tenu”, l’ancien Premier ministre (2017-2020), candidat déclaré pour 2027, a estimé qu'”on ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long”. Déjà la veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis très proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal avait lancé l’offensive, prenant sèchement ses distances avec le chef de l’Etat dont il ne comprend “plus les décisions”.
Une élection présidentielle anticipée ? “Pourquoi pas”, dit Fabien Roussel
Invité sur France Info ce mardi matin, le secrétaire national du Parti communiste français a rebondi sur l’idée d’Édouard Philippe, de procéder à une élection présidentielle anticipée. “Pourquoi pas” a réagi ce dernier.
ud83dudd34 Présidentielle anticipée u27a1ufe0f ”Je n’aurais jamais peur que la parole soit redonnée au peuple si leur parole est respectée. Emmanuel Macron porte une responsabilité totale et entière, lui et les grandes fortunes qu’il a protégé”, dit Fabien Roussel, secrétaire national du PCF pic.twitter.com/5IKf0yxg83
— franceinfo (@franceinfo) October 7, 2025
“Il est temps qu’Emmanuel Macron s’en aille”, affirme l’Insoumis, Manuel Bompard
Manuel Bompard a dit ce mardi préférer la démission d’Emmanuel Macron à la dissolution de l’Assemblée Nationale : “Rien ne nous permet aujourd’hui d’être certains que la dissolution de l’Assemblée nationale permettrait aujourd’hui de sortir du blocage”, estime Manuel Bompard, interrogé sur RTL . “Il est temps qu’Emmanuel Macron s’en aille et que le peuple souverain choisisse l’avenir du pays”, poursuit ce dernier sur le réseau social X.
À son tour ce matin, Edouard Philippe appelle à une élection présidentielle anticipée.
Le roi est nu.
Il est temps qu’Emmanuel Macron s’en aille et que le peuple souverain choisisse l’avenir du pays.
— Manuel Bompard (@mbompard) October 7, 2025
Le patron du Medef sonne l’alerte : “Le décrochage de la France est enclenché”
Invité au micro de France Info , Patrick Martin, patron du Medef, se dit inquiet : “Le décrochage de la France est déjà enclenché”, évoque ce dernier, affirmant que “les investissements en France sont en baisse” : “Depuis deux ans, les investissements en France sont en baisse. Il y a 9Mds de PIB en moins du fait de l’indécision politique. Cela signifie 4,5Mds de recettes fiscales et sociales en moins pour les caisses publiques”.
ud83dudd34 Crise politique u27a1ufe0f”Depuis deux ans, les investissements en France sont en baisse. Il y a 9Mds de PIB en moins du fait de l’indécision politique. Cela signifie 4,5Mds de recettes fiscales et sociales en moins pour les caisses publiques”, dit Patrick Martin, président du Medef pic.twitter.com/fL5RR5TzJM
— franceinfo (@franceinfo) October 7, 2025
🔴 Édouard Philippe souhaite une élection présidentielle anticipée
L’ancien Premier ministre a pris la parole ce mardi matin sur RTL : “On ne contraint pas le président de la République à partir”, a prôné l’ancien chef du gouvernement. En parlant d’Emmanuel Macron : “Il s’honorerait si par exemple il proposait un nom de Premier ministre avec pour fonction de gérer les affaires courantes et de faire adopter un budget. Et dès lors, il annonce qu’il organise une élection présidentielle anticipée”, indiquant par ailleurs que sa propre candidature était prête.
“Le jeu politique que nous donnons aujourd’hui est affligeant”, affirme Édouard Philippe
L’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron reconnaît que la démission de Sébastien Lecornu était chargée de “dignité”. Il estime cependant que “le jeu politique” qui est donné aujourd’hui “est affligeant”. Au sujet d’Emmanuel Macron : “Je le comprends, mais il m’arrive d’être en désaccord assez net avec les décisions qu’il prend”, explique Édouard Philippe. Ce dernier affirme ainsi que la dissolution annoncée l’an dernier par le président de la République était une “décision funeste”.
Bruno Retailleau garde la porte ouverte à “un gouvernement de cohabitation”
“Ce qui est exclu c’est que LR se dissolvent dans une majorité macroniste […] nous participerons à une condition, c’est que ce soit un gouvernement de cohabitation”, énonce le ministre démissionnaire de l’Intérieur.
Le “symbole d’une déconnexion totale” : Bruno Retailleau affirme que Matignon lui a caché la nomination de Bruno Le Maire
“Dès que j’ai su que Bruno Le Maire était nommé […] je me suis jeté sur mon téléphone, j’ai appelé le Premier ministre et je lui ai dit ce que j’en pensais”, explique Bruno Retailleau, estimant que la nomination de Bruno Le Maire au ministère des Armées lui a été cachée. L’intéressé parle désormais “d’un gouvernement recroquevillé sur un macronisme originel”.
“La tentative du nouveau gouvernement c’était une tentative de dissoudre Les Républicains”, affirme Bruno Retailleau
Invité sur Europe 1 , Bruno Retailleau a indiqué qu’il n’allait pas se rendre à la réunion prévue ce mardi matin par Sébastien Lecornu. “J’ai aussi des principes […] les valeurs de la politique n’en sont plus […] Il faut revenir à un certain nombre de principes”, évoque le ministre démissionnaire de l’Intérieur, parlant également d’une “rupture de confiance” : “Il y a le bloc central et il y a LR, la tentative du nouveau gouvernement c’était une tentative de dissoudre LR”.
“Le président de la République ne démissionnera pas”, insiste Aurore Bergé
Invitée sur le plateau de TF1 , celle qui avait été nommée porte-parole du gouvernement par Sébastien Lecornu a affirmé que “le président ne démissionnera pas”. Aurore Bergé a soutenu qu’Emmanuel Macron “a été élu et réélu”et que sa destitution “créerait un précédent majeur pour notre pays”.
Une réaction d’Édouard Philippe attendue dans la matinée
Le patron de Horizons Edouard Philippe n’a pas encore commenté la situation, mais interviendra à 8h15 sur RTL.
Premières réceptions à Matignon ce mardi matin
Dès 9 heures, Sébastien Lecornu recevra à Matignon des chefs de partis et responsables de la coalition gouvernementale et les présidents des deux chambres du Parlement: Yaël Braun-Pivet (Renaissance, Assemblée) et Gérard Larcher (LR, Sénat).
Gabriel Attal prend ses distances avec Emmanuel Macron
Gabriel Attal, patron du parti Renaissance et ancien Premier ministre, a sèchement pris ses distances lundi soir avec un Emmanuel Macron, dont il ne comprend “plus les décisions”, qui “donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main”, depuis la dissolution en 2024, au lieu de “partager le pouvoir”.
ud83dudd34 “On vit des heures graves. Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du président de la République. Il y a eu la dissolution et des décisions qui donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main”
u27a1 @GabrielAttal invité du JT de TF1 pic.twitter.com/MvNTNuEhSt
— TF1Info (@TF1Info) October 6, 2025
Combien vont toucher les ministres de son gouvernement qui n’ont exercé que quelques heures ?
Nommés dimanche soir, démissionnaires lundi matin avec leur Premier ministre, les éphémères ministres du gouvernement Lecornu toucheront bien une rémunération. En vertu du droit en vigueur, ils bénéficient même d’une indemnité de fin de fonctions équivalente à trois mois de salaire, soit environ 28 000 euros brut chacun.
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La démission de Sébastien Lecornu incarne “la faillite d’une génération politique habituée au fait majoritaire”
La démission soudaine de Sébastien Lecornu, quelques semaines seulement après sa nomination à Matignon, replonge le pays dans l’incertitude politique. Pour le politologue Dorian Dreuil, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès et directeur d’études à l’Institut Bona Fidé, cette nouvelle crise illustre avant tout l’épuisement d’un système politique incapable de se transformer.
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ENTRETIEN. La démission de Sébastien Lecornu incarne “la faillite d’une génération politique habituée au fait majoritaire”
D’ultimes négociations avec les partis politiques, pourquoi ?
Sébastien Lecornu entame mardi “d’ultimes négociations”, à la demande d’un Emmanuel Macron toujours plus sous pression, pour “définir une plateforme d’action et de stabilité”. Une gageure pour le Premier ministre démissionnaire qui devra d’ici mercredi ressouder une coalition fissurée, tout en gérant les menaces de censure des oppositions.
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