Arrivé dans le Lot, au Vigan, il y a trois ans avec sa compagne, Samuel Goudjo s’est lancé dans le rugby sous le maillot de Gourdon XV Bouriane. Joueur de football américain pendant dix ans dont deux années en Élite, il a dû apprendre un nouveau sport à l’âge de 39 ans.
Il n’y a pas d’âge pour commencer le rugby et ce n’est pas Samuel Goudjo qui dira le contraire. C’est à trente-neuf ans que ce sportif de toujours (« j’ai pratiqué beaucoup de sports quand j’étais plus jeune : football, handball, kayak, tennis de table, kung-fu, kick-boxing et bien sûr football américain) a intégré le monde de l’ovalie.
« Depuis toujours, je regardais le rugby et lorsqu’on s’est installé avec ma compagne en Bouriane je me suis dit pourquoi ne pas commencer avec Gourdon XV et c’est ce que j’ai fait ».
À presque quarante ans, le Viganais a donc fait ses premières armes dans le rugby sous le maillot « rouge et blanc » de Gourdon XV. « Il a fallu apprendre un nouveau sport à 39 ans mais ce sport m’a tout de suite plu. Certaines choses que j’ai apprises en pratiquant le football américain m’ont servi mais il a fallu m’adapter. Au niveau de l’engagement, gêné l’adversaire, …, ça a été, mais le plus compliqué ça a été d’apprendre les règles du rugby. »
Placé sur l’aile dans un premier temps, il a ensuite occupé le poste de seconde ligne. « Un poste qui me correspondait beaucoup plus », affirme Samuel Goudjo qui, a joué avec l’équipe B gourdonnaise durant toute la saison 2024-2025 retrouvant dans l’ovalie ce qu’il avait tant aimé dans le football américain. « La solidarité entre copains, le côté structuré et le fait d’être un élément d’un tout, et l’aspect confrontation aussi. Et puis j’ai été super bien accueilli dans ce club de Gourdon ».
Lorsqu’à l’âge de vingt-cinq ans, Samuel Goudjo a commencé le football américain au club des Tigres de Nancy, équipe qui évoluait alors en casque de bronze (division 3), il n’imaginait pas une seule seconde qu’il porterait un jour le maillot de l’équipe de rugby gourdonnaise. « J’ai tout de suite adoré le football américain, poursuit le natif de Montreuil près d’Angers. Je l’ai pratiqué durant neuf ans et j’en garde de merveilleux souvenirs. ».

Passé ensuite chez les Kangourous de Pessac, alors en casque d’argent (l’équivalent de la D2), le strong safety (joueur de la ligne défensive) devenu ensuite defensive end (ailier défensif) a connu les joies d’une montée en casque de diamant (l’élite du football américain hexagonal). « Même si j’ai été blessé à l’épaule cette saison-là, cela reste le plus beau souvenir de ma carrière. On a vécu une saison intense où nous n’avons perdu qu’un seul match et j’ai encore en mémoire les images du match de la montée à la maison où il y avait beaucoup de monde au stade », se souvient Samuel qui n’oubliera pas non plus « la saison en D2 où on a joué une finale. Malgré la défaite en finale 21 à 20, on a vécu une saison incroyable. Et puis j’ai joué durant deux saisons en Élite et j’ai croisé la route des plus grands clubs français. De ces années-là, je garde beaucoup de bons souvenirs. ».
Après presque une décennie de carrière en football américain, Samuel Goudjo décide, alors avec sa compagne, de changer d’horizon. « Quand j’étais gamin, je suis venu trois fois dans le Lot et avec ma compagne on est venu faire un séjour dans ce département et on s’est dit pourquoi on ne s’installerait pas ici. En 2022, Samuel et sa compagne posent leurs valises au Vigan où ils vivent depuis trois ans. « Je travaille en distanciel en tant que coach sportif et on est heureux d’avoir fait ce choix », affirme le Lotois qui est, depuis quelques semaines, l’heureux papa d’un petit garçon prénommé Maka.
« À cause du travail qui me prend du temps et avec l’arrivée de notre enfant », Samuel a mis le rugby entre parenthèses en ce début de saison mais reste proche du club gourdonnais. « Je suis allé voir leurs deux matchs à domicile cette saison » raconte le jeune papa qui n’exclut pas de revêtir de nouveau dans quelque temps la tunique « rouge et blanche » de Gourdon XV Bouriane.