L’echelle utilisée pour le braquage, au pied du Musée du Louvre ce dimanche 19 octobre. DIMITAR DILKOFF / AFP
Vous avez décroché de l’actualité ces deux derniers jours ? Voici les principales informations à retenir de ces samedi 18 et dimanche 19 octobre.
• Israël mène des dizaines de frappes à Gaza
A Gaza, le cessez-le-feu décrété le 10 octobre ne tient plus qu’à un fil. « Au cours des dernières heures, en réponse à la violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu plus tôt » dans la journée, l’armée israélienne a « frappé des dizaines de cibles terroristes du Hamas à travers la bande de Gaza » dont des stocks d’armes et des infrastructures souterraines, indique un communiqué de Tsahal ce dimanche.
Israël a par ailleurs de nouveau suspendu l’accès de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza ce dimanche 19 octobre, invoquant une violation par le Hamas du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre. « Le transfert d’aide humanitaire vers la bande de Gaza a été suspendu jusqu’à nouvel ordre, à la suite de la violation flagrante de l’accord par le Hamas », selon une source sécuritaire israélienne.
Israël et le Hamas s’accusent mutuellement d’avoir violé le cessez-le-feu dans la bande de Gaza ce dimanche. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dénoncé une « violation du cessez-le-feu » et ordonné à l’armée d’agir « avec force » contre les cibles « terroristes » à Gaza. Son ministre de la Défense Israël Katz a averti que le Hamas paierait « un lourd tribut » pour « chaque tir » visant ses soldats. Le Hamas a retourné l’accusation contre Israël, un responsable du mouvement islamiste Izzat Al-Rishq réaffirmant l’engagement du groupe à respecter la trêve et accusant Israël « d’inventer des prétextes pour justifier ses crimes ».
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé que ces frappes avaient tué 33 personnes. L’armée israélienne a annoncé de son côté la mort de deux de ses soldats.
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• Cambriolage de bijoux au Louvre
Un cambriolage spectaculaire a eu lieu ce dimanche matin peu après l’ouverture du Louvre, le musée le plus visité au monde, où plusieurs malfaiteurs se sont emparés de bijoux d’une « valeur inestimable » avant de prendre la fuite. Aux alentours de 9H30, trois ou quatre cambrioleurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon du musée, qui abrite notamment les joyaux de la Couronne de France, brisant les fenêtres de la salle à l’aide d’une disqueuse après s’être hissés depuis l’extérieur sur une nacelle. Les bijoux étaient protégés par des vitrines.
Le montant du butin est en cours d’estimation, mais les bijoux dérobés sont d’une « valeur inestimable », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez qui a assuré avoir « bon espoir » que les malfaiteurs, qui ont pris la fuite à scooter, soient interpellés « très rapidement ». Selon lui, l’opération a duré « sept minutes » et est le fait de cambioleurs « chevronnés ». Dans leur fuite, ces derniers ont toutefois abandonné un des objets, la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été retrouvée, endommagée, près du musée. En tout, huit bijoux ont été dérobés, a annoncé le ministère de la Culture.
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• Washington suspend son aide à la Colombie
Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche la fin d’aides financières des Etats-Unis à Bogota, accusant le président colombien de ne pas lutter contre le narcotrafic dans son pays. « A COMPTER D’AUJOURD’HUI, CES PAIEMENTS OU TOUTE AUTRE FORME DE PAIEMENTS OU AIDES, NE SERONT PLUS EFFECTUES » à la Colombie, a écrit le président Donald Trump sur Truth Social, sans préciser de quelles aides il parlait.
Le président colombien Gustavo Petro « ne fait rien pour arrêter » la production de drogue, a encore affirmé le président américain, accusant son homologue d’être un « baron de la drogue qui encourage fortement la production massive de stupéfiants » dans son pays.
Gustavo Petro a fortement réagi, estimant que Donald Trump était « trompé » par ses « conseillers ». « Je recommande à Trump de bien étudier la Colombie et de déterminer où se trouvent les narcotrafiquants et où se trouvent les démocrates », a-t-il écrit sur le réseau social X. « Je respecte l’histoire, la culture et les peuples des États-Unis. Ils ne sont pas mes ennemis (…) Le problème, c’est Trump, pas les États-Unis ».
• Prise d’otages en 2010 : vers un procès pour Areva
Quinze ans après une interminable prise d’otages, un procès correctionnel a été ordonné pour le géant français du nucléaire Areva, suspecté d’avoir sous-évalué la menace Al-Qaïda, rendant possible l’enlèvement en 2010 de cinq Français, un Malgache et un Togolais près de la mine d’uranium d’Arlit au Niger. Le procès est ordonné pour « blessures involontaires par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence et de sécurité imposée par la loi ou le règlement, ayant entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de trois mois ».
Selon une source judiciaire, les juges d’instruction avaient ordonné un non-lieu, conformément aux réquisitions du Parquet national antiterroriste (Pnat), pour d’autres infractions : enlèvement et séquestration en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste, tentative d’assassinat, abstention à la commission d’un crime, non-assistance à personne en péril et mise en danger d’autrui. Le Pnat, qui avait également requis un non-lieu pour l’infraction de blessures involontaires, a fait appel de ce renvoi le 2 octobre, selon la source judiciaire.
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• Cessez-le-feu immédiat entre Afghanistan et Pakistan
Après une confrontation meurtrière, Afghanistan et Pakistan ont approuvé ce dimanche, après des discussions au Qatar, un nouveau cessez-le-feu, qui doit faire l’objet de négociations ultérieures pour le rendre durable. Au cours de négociations entamées samedi à Doha, « les deux parties se sont mises d’accord sur un cessez-le-feu immédiat et l’instauration de mécanismes pour consolider une paix durable et la stabilité », a annoncé le ministère qatari des Affaires étrangères sur X.
Les modalités de cet accord et de ces mécanismes n’ont pas été dévoilées mais les deux parties doivent se retrouver – le 25 octobre selon Islamabad – en Turquie, autre pays médiateur, pour s’assurer de sa mise en oeuvre. « Nous sommes parvenus à la conclusion que chaque pays respectera l’autre, ne violera pas le droit de l’autre, ne soutiendra pas d’actions hostiles à l’autre et aucun parti ou groupe ne sera autorisé à nuire à la sécurité de l’autre pays ou à l’attaquer », a déclaré le ministre taliban de la Défense, Mohammed Yaqoub.
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