Les dirigeants des 27 pays de l’UE se retrouvent ce mercredi 1er octobre à Copenhague pour renforcer la défense du continent face à la menace russe, au moment où de mystérieux drones dans le ciel danois ont encore accru la tension ces derniers jours.
Un sommet européen se tient ces mercredi 1er et jeudi 2 octobre, dans la capitale danoise Copenhague. Il intervient quelques jours après les signalements de drones dans l’espace aérien danois qui ont entraîné la fermeture de plusieurs aéroports, dont celui de Copenhague – le plus grand d’Europe du Nord.
Qui assiste à ce sommet ?
Les chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres de l’Union européenne sont conviés à ce sommet. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa sont également de la partie.
La défense des frontières européennes et du ciel à l’ordre du jour
Les incursions dans le ciel européen de mystérieux drones, qui ont probablement décollé depuis des “navires fantômes russes” ont accru les tensions dans le Vieux Continent depuis le 22 septembre. C’est dans ce contexte de menace que les 27 vont discuter des moyens de renforcer la défense européenne.
L’UE veut donner la priorité à quatre projets phares : défense de l’espace, renforcement de son flanc Est, défense antimissiles et “mur antidrones”. “L’Europe doit apporter une réponse forte et unie aux incursions de drones russes à nos frontières”, a déclaré mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
La Commission européenne a mis à disposition des États membres 150 milliards de prêts, entièrement souscrits, dont 100 milliards par les pays dits de “la ligne de front”, géographiquement proches de la Russie, comme la Pologne ou les pays baltes. D’autres financements pourront suivre, mais l’important est pour le moment de savoir comment s’organiser au mieux pour que les capacités soient au rendez-vous dans ces quatre domaines, a expliqué un diplomate à Bruxelles. Les 27 vont en discuter avant que la Commission européenne ne revienne vers eux fin octobre avec une “feuille de route”.
Les avoirs russes et l’adhésion de l’Ukraine à l’UE également au menu des discussions
Le rendez-vous de Copenhague doit aussi être l’occasion de trouver des sources pérennes de financement pour l’Ukraine au moment où les perspectives de paix semblent s’éloigner et le soutien financier américain se tarit. Avec nombre d’États membres en difficultés budgétaires, l’idée d’une meilleure utilisation des avoirs russes gelés en Europe a refait surface.
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Bruxelles veut aussi encourager l’Ukraine dans ses efforts pour rejoindre l’UE. Les négociations sont actuellement bloquées par la Hongrie. Le président du Conseil européen Antonio Costa va proposer de contourner ce veto en mettant en avant l’idée d’un vote à la majorité qualifiée pour ouvrir chaque chapitre de ces négociations d’adhésion.
Un dispositif de sécurité renforcé
Des milliers de policiers ont été mobilisés pour ce sommet. Des renforts militaires venus d’Allemagne, de Pologne, de Scandinavie, de France et même d’Ukraine sont présents à Copenhague. Les États-Unis ont, eux aussi, envoyé du matériel antidrones.
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D’après RFI, une interdiction de drones civils sur l’ensemble du territoire a été prononcée, et des centaines de réservistes ont été mobilisés. Par ailleurs, des militaires européens ont été appelés en renfort. Parmi eux, 35 soldats français patrouilleraient à Copenhague, selon les informations de France Info.