October 1, 2025

Les États-Unis paralysés par un nouveau shutdown : raisons du bras de fer, conséquences… pourquoi c’est une bonne nouvelle pour Trump

l’essentiel
Depuis ce mercredi, une partie de l’administration fédérale américaine est à l’arrêt, faute d’accord budgétaire entre républicains et démocrates. Plus de 750 000 fonctionnaires sont concernés par ce blocage, le premier depuis 2018.

La paralysie budgétaire est enclenchée. À minuit, les États-Unis ont basculé dans une période de “shutdown”. Faute d’accord au Congrès sur le financement de l’État fédéral, les services dits non essentiels ont fermé, résume Le Monde. Plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires sont mis au chômage technique, les musées et parcs nationaux ferment, et certaines aides sociales pourraient être retardées.

À lire aussi :
Donald Trump estime que ce serait une “insulte” contre les États-Unis s’il ne recevait pas le prix Nobel de la paix

Le dernier shutdown, en 2018, avait duré 35 jours – un record. Cette fois, le bras de fer s’annonce tout aussi tendu.

Un affrontement politique frontal

Donald Trump avait tenté, lundi 29 septembre, de désamorcer la crise en recevant Chuck Schumer et Hakeem Jeffries, chefs de la minorité démocrate au Sénat et à la Chambre. Mais loin d’un geste d’apaisement, le président américain a publié ensuite une vidéo générée par intelligence artificielle pour se moquer de ses opposants.

Le chef de l’État accuse désormais directement ses adversaires : “Les démocrates veulent tout fermer, nous ne le voulons pas”, a-t-il affirmé mardi, avant d’ajouter : “Beaucoup de bonnes choses peuvent ressortir des “shutdowns”, on peut se débarrasser de beaucoup de choses dont nous ne voulons pas, et ce seraient des choses démocrates.”

De leur côté, les démocrates refusent de céder. “Ce n’est pas une question d’orgueil”, a martelé Chuck Schumer. “C’est parce que les Américains souffrent de coûts plus élevés à travers le pays, que ce soit à cause des droits de douane, des coûts de l’énergie ou des coûts alimentaires.”

La couverture santé au cœur du blocage

Le fond du désaccord porte sur l’avenir de la couverture santé. Les démocrates réclament la prolongation de l’extension de l’Obamacare, mise en place après la crise du Covid-19 et destinée aux travailleurs proches du seuil de pauvreté. Cette mesure, qui doit prendre fin en janvier, représenterait plusieurs centaines de milliards de dollars sur dix ans.

Les républicains refusent cette dépense, dénonçant un poids excessif pour les finances publiques. Donald Trump est allé plus loin, affirmant que ses adversaires voulaient étendre l’Obamacare aux migrants illégaux, une affirmation non fondée.

Des conséquences immédiates pour les Américains

Selon le Bureau budgétaire du Congrès, environ 750 000 fonctionnaires seront au chômage technique chaque jour. Les contrôleurs aériens, l’armée et les forces de l’ordre continueront de fonctionner, mais sans garantie de rémunération immédiate. Les salaires ne seraient versés qu’après la fin du blocage.

Le trafic aérien pourrait connaître des perturbations, tout comme le versement d’aides sociales essentielles. Les parcs nationaux se retrouvent dépourvus de rangers, alors que s’ouvre la saison prisée du changement des couleurs d’automne.

Comment Trump y trouve son compte

Dans cette confrontation, chaque camp joue sa partition devant ses électeurs. Pour les démocrates, il s’agit de montrer leur détermination après avoir été critiqués en mars pour leur conciliation. Pour Donald Trump, le shutdown devient une arme politique et culturelle. “Nous pouvons faire des choses pendant le shutdown qui sont irréversibles et qui sont mauvaises pour eux”, a-t-il déclaré.

Mardi, il est allé plus loin encore : “Ils veulent des frontières ouvertes, ils veulent des hommes qui concourent avec les femmes dans les compétitions sportives, ils veulent que tout le monde soit transgenre, ils ne s’arrêtent jamais, j’ai gagné l’élection avec un raz de marée, mais ils n’apprennent vraiment pas, donc nous n’avons pas le choix, je dois le faire pour le pays.”

source

TAGS: