October 1, 2025

VIDEO. Rugby : "Je n’en suis pas fier…" Un ex-joueur star avoue avoir caché 24 commotions cérébrales pendant sa carrière

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“On pouvait être victime d’une commotion cérébrale le samedi, revenir le lundi et recommencer…” Aujourd’hui retraité, l’ancien joueur s’est confié sur les raisons qu’ils l’ont poussé à agir ainsi.

Bernard Jackman, ancien international irlandais de rugby et talonneur emblématique du Leinster (2005-2010), lève le voile sur sa dernière saison de joueur. Un chapitre de sa carrière ponctué de 24 commotions cérébrales dissimulées.

Une parole confessée dans le cadre d’une émission sur YouTube (“The Business End”) et repérée par le média spécialisé Planet Rugby, Jackman explique comment il avait appris à masquer ses blessures cérébrales : “Vous pouviez vous prendre un choc un samedi et revenir lundi à l’entraînement, sauf si vous l’admettiez. Je ne voyais pas ça comme une raison pour arrêter.”

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Habitué aux coups reçus lors des matchs et entraînements, il se servait de subterfuges pour continuer à jouer, simulant des blessures bénignes ou profitant d’une pause pour reprendre ses esprits.

“En ne déclarant pas ces commotions cérébrales aux médecins et en les gardant secrètes, j’ai eu le sentiment de faire ce qu’il fallait, égoïstement, pour prolonger ma carrière” poursuit-il. “Franchement, c’est ce que j’ai fait. Je n’en suis pas fier, mais je pense aussi que si je n’avais pas eu cet état d’esprit, je n’aurais peut-être pas tenu aussi longtemps. J’ai simplement eu beaucoup de chance qu’il n’y ait pas eu de séquelles à long terme jusqu’à présent.”

Le joueur décrit sa dernière saison comme un enchaînement de risques constants : “Je pense que j’ai eu 24 commotions cette année-là. Ce n’étaient pas des KO, mais ce sont bien des commotions. Ça pouvait être juste un choc contre un sac d’entraînement qui me laissait étourdi, avec migraine et déséquilibre.”

Un épisode qu’il décrit dans un livre autobiographique, par volonté de “rester honnête” sur cette réalité. Il avoue avoir été surpris de la réaction du public et de ses anciens coéquipiers : la culture du rugby à l’époque minimisait les commotions, entre bravade et masculinité.

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Malgré ce comportement risqué, Jackman s’estime chanceux : “Je n’ai pas eu les séquelles à long terme que beaucoup de mes anciens coéquipiers ou adversaires ont subies. Un scanner cérébral réalisé l’an dernier montre que tout va bien pour mon âge.”

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