Le président iranien Masoud Pezeshkian (à gauche), et Emmanuel Macron, au siège de l’ONU à New York, aux Etats-Unis, le 24 septembre 2025. IRANIAN PRESIDENCY/ HANDOUT / ANADOLU VIA AFP
Vous avez décroché de l’actualité ces deux derniers jours ? Du retour des sanctions internationales contre l’Iran aux menaces contre la juge qui a condamné Nicolas Sarkozy, « Le Nouvel Obs » vous propose un résumé des principales informations à retenir de ces samedi 27 et dimanche 28 septembre.
• Retour des sanctions contre l’Iran et son programme nucléaire
Les sanctions de l’ONU contre l’Iran ont été rétablies samedi soir après l’échec de négociations sur son programme nucléaire avec les Occidentaux, qui ont toutefois immédiatement appelé à reprendre le chemin de la diplomatie. Ces sanctions lourdes, qui vont d’un embargo sur les armes à des mesures économiques, avaient été levées en 2015 après un accord prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes.
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L’Iran a qualifié ce dimanche d’« injustifiable » le rétablissement de ces sanctions à l’initiative de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne, et appelé tous les pays à ne pas les appliquer. « La République islamique d’Iran défendra résolument ses droits et intérêts nationaux, et toute action visant à porter atteinte aux intérêts et aux droits de son peuple fera l’objet d’une réponse ferme et appropriée », a indiqué Téhéran.
Le programme nucléaire de l’Iran empoisonne de longue date les relations avec les Occidentaux qui, avec Israël, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de la bombe atomique. L’Iran dément et défend son droit au nucléaire civil.
• Des drones survolent plusieurs pays européens
La présence mystérieuse de drones au Danemark et en Norvège depuis le 22 septembre continue d’inquiéter. Samedi, l’armée danoise a déclaré que des drones non identifiés avaient été observés au-dessus de « plusieurs sites militaires » dans la nuit de vendredi à samedi. La police a confirmé qu’« un à deux drones » avaient été observés vendredi soir à proximité et au-dessus de la plus grande base militaire du pays, celle de Karup qui abrite notamment tous les hélicoptères des forces armées et la surveillance de l’espace aérien. De nouveaux drones ont été observés au-dessus de sites militaires au Danemark pendant la nuit de samedi à dimanche.
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En Norvège, l’armée enquête également sur « d’éventuelles observations de drones » tôt samedi matin près de sa plus grande base militaire, Orland, qui abrite ses avions de combat F-35. L’Allemagne a quant à elle révélé avoir repéré l’intrusion inédite, vendredi, d’un « essaim » de drones dans le nord de son territoire frontalier du Danemark.
L’Otan a renforcé sa vigilance dans la Baltique suite aux intrusions. Ces mesures renforcées comprennent le déploiement de multiples plateformes de renseignement, de surveillance et de reconnaissance, ainsi qu’au moins une frégate de défense aérienne, dans la région à l’ouest de la Russie. Copenhague accueillera mercredi et jeudi un sommet de l’Union européenne réunissant les chefs de gouvernement.
• La centrale nucléaire de Zaporijjia coupée par la Russie
L’Ukraine a accusé ce samedi la Russie d’avoir coupé la centrale nucléaire de Zaporijjia du réseau électrique ukrainien depuis quatre jours et de chercher ainsi à la « voler » en la rattachant au réseau sous contrôle russe, en dépit de risques pour sa sécurité. « Nous exhortons toutes les nations préoccupées par la sûreté et la sécurité nucléaires à faire clairement comprendre à Moscou que son pari nucléaire doit cesser », a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga sur X.
Ce dimanche, une attaque massive de centaines de drones et missiles russes a fait au moins quatre morts à Kiev, parmi lesquels une fillette de 12 ans. Plus de 70 personnes ont aussi été blessées à travers le pays, ont annoncé les autorités locales. Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir visé « des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien ».
• La juge du procès Sarkozy menacée, l’Elysée réagit tardivement
Le Syndicat de la magistrature a dénoncé ce dimanche le silence « assourdissant » d’Emmanuel Macron concernant les menaces dont est la cible la présidente du tribunal correctionnel qui a condamné Nicolas Sarkozy dans l’affaire dite du financement libyen. Deux enquêtes ont été ouvertes vendredi par le parquet de Paris à la suite de « messages menaçants » visant la magistrate parisienne ayant énoncé jeudi la condamnation de l’ancien président à cinq ans de prison, avec incarcération prochaine.
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« Si le garde des Sceaux démissionnaire (Gérald Darmanin) a cette fois apporté son soutien à l’institution judiciaire, le silence du président de la République (Emmanuel Macron), premier garant de l’indépendance de la justice, est quant à lui assourdissant », a estimé dans un communiqué le syndicat classé à gauche.
Le message a-t-il été entendu ? « Les attaques et menaces de mort, anciennes ou récentes, contre plusieurs magistrats sont inadmissibles », a dénoncé quelques heures plus tard sur X le président de la République. « C’est pourquoi j’ai demandé au ministre de la Justice et au ministre de l’Intérieur, dès leur survenance, que leurs auteurs soient identifiés pour être très rapidement poursuivis », ajoute-t-il. « Les décisions de justice peuvent être commentées ou critiquées dans le débat public mais toujours dans le respect de chacun. »
• La CGT ne reverra pas Lecornu avant la mobilisation du 2 octobre
La secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a décrété ce dimanche qu’elle reverrait Sébastien Lecornu « uniquement » après la mobilisation du 2 octobre tout en plaidant pour une stabilité politique. « Pour la rupture, on reviendra ! », a-t-elle réagi dans la « Tribune Dimanche » au sujet des premières orientations exposées par le nouveau Premier ministre vendredi dans le Parisien.
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« Il ferme la porte sur les retraites et sur la taxe Zucman, ne s’engage toujours pas clairement sur les autres lignes rouges », a-t-elle commenté. « Cela confirme la nécessité de la mobilisation du 2 octobre. C’est uniquement après cette journée, et sur la base du rapport de force du 10 et du 18 septembre, que nous irons le rencontrer de nouveau pour exiger des réponses concrètes », a déclaré Sophie Binet.
Les dirigeants syndicaux ont été reçus mercredi par Sébastien Lecornu, à Matignon, mais ont jugé les échanges infructueux et ont décrété une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre, après une première journée de grève le 18 septembre. Le Premier ministre a, lui, fait part de son intention de recevoir à nouveau l’intersyndicale dans les prochains jours, lui demandant des contributions sur plusieurs thématiques liées au travail et à la protection sociale. Vendredi, il avait annoncé que son gouvernement serait nommé avant la reprise des travaux parlementaires, le 1er octobre.