Coupe de France (4e tour) : Aignan cède encore dans les ultimes secondes, Auch s’adjuge le derby du Gers et continue son épopée

« On va gagner aux pénos », lançait, sourire en coin, David Gomez, alors que le tableau d’affichage indiquait la 75e minute. À ce moment-là, tout restait encore à faire. Dans l’euphorie de l’égalisation signée Serrin (62e), le coach de l’US Aignan croyait ses hommes capables de renverser la vapeur. Ses regrets n’en seront que plus grands. Au coup de sifflet final : c’est bien Auch Football qui s’offre le précieux sésame pour la suite de la compétition.

Pas de gardien remplaçant côté USA

Après une reprise de seconde période poussive, les Auscitains se reposaient sur un geste d’exception : une demi-volée surpuissante de Bertrand Auvinet, décochée à quelques secondes de la fin du temps réglementaire, qui scellait définitivement leur qualification face à l’USA.

Ce match couperet disputé dans un stade Éric Carrière copieusement garni malgré la fraîcheur automnale, avait pourtant idéalement commencé pour le club de la préfecture. Car face à une formation aignanaise jouant la carte de la profondeur, les Auscitains trouvaient le chemin des filets sur l’une de leurs premières frappes.

Profitant d’une sortie au pied manquée du portier adverse, le cuir échouait dans les pieds de Valentin Lacoste, placé à l’extérieur de la surface. D’une frappe enroulée limpide, il envoyait le ballon dans le petit filet gauche de Le Quellec Domeque (1-0, 33e). Ce même joueur aignanais, touché sur un contact d’entrée de jeu (9e), faisait passer un petit frisson dans son équipe, alors qu’aucun gardien remplaçant ne figurait sur le banc. Finalement rétabli, il s’érigeait même en premier lanceur des offensives « rouge et noir ».

Tirage au sort le 30 septembre

Des attaques peu dangereuses pour le goal auscitain. Serrin, futur égalisateur, tentait sa chance dès la 17e minute. Puis le capitaine armagnacais, osant un tir des 40 mètres, manquait de marquer dans un but laissé vide par Vailly (26e). Il fallait donc attendre la seconde période pour voir les visiteurs convertir leurs efforts et recoller au score. La suite, on la connaît : malgré une équipe d’Aignan généreuse dans l’effort, et un coach intenable dans sa zone technique, tel un lion en cage, parvenant même à s’en échapper, ce sont bien les Auscitains qui levaient les bras.

Les hommes du duo Ferrero-Jandau démontrent une nouvelle fois leur force de caractère en s’adjugeant un deuxième derby gersois en moins d’un mois. Une victoire symbolique qui leur offre leur premier succès officiel de la saison à domicile, et surtout une place au 5e tour de la Coupe de France. Reste à savoir contre qui : le tirage au sort sera effectué ce mardi 30 septembre.

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Réactions à chaud : “Un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne”‘

Bertrand Auvinet (Auch Football) : “Un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne. Ça ne se joue vraiment pas à grand-chose et, sur un coup du sort, on finit par marquer. Les deux équipes méritaient, elles ont fait une belle prestation. Mais on a le bon dénouement ce soir, donc c’est bien !”

“Quand on voit ce qu’il y a en National aujourd’hui, ça ne fait pas forcément vibrer tout le monde. Si on pouvait rester sur des équipes de notre niveau à la maison, ce serait l’idéal.”

David Gomez (US Aignan) : “On fait une très belle partie. Je pense qu’on leur a posé beaucoup de problèmes. On s’attendait à une confrontation comme ça, si ce n’est qu’on a été un peu maladroits en première mi-temps. On doit scorer et, peut-être, que ça donne une autre tournure au match, mais je suis fier de mes garçons et bravo à Auch.”

“Le petit quart d’heure qui nous fait défaut. En fin de match, on a tendance à reculer et on s’expose. C’est le détail, c’est le football…”