La réaction, le rachat, la rédemption, la réponse. Le Stade Toulousain a remis les pendules à l’heure, ce samedi 27 septembre à Ernest-Wallon, et a infligé une correction au voisin castrais, venu à Toulouse le mauvais jour (59-12, 4e journée de Top 14).
Il allait de soi que le Stade réagirait et ferait de ce derby un test de caractère, validant de ce fait la thèse de l’accident dans un championnat où la vérité d’un jour n’est surtout pas celle du lendemain (voir Montpellier à deux doigts de perdre à Montauban après avoir passé quarante points au champion). Réaction, rachat, rédemption, réponse. Choisissez le terme que vous préférez mais quand le Stade roule ainsi des… r, c’est l’adversaire qui… ramasse. Tant pis pour Castres qui pourra toujours se dire qu’il est venu à Toulouse le mauvais jour.
Après avoir encaissé 52 points l’an dernier au Stadium, 33 il y a deux saisons, le CO a, cette fois, pris 59 points. Ce qui nous donne un total de 144 points sur les trois derniers déplacements à Toulouse. Et en attaque, ce n’est pas mieux avec aucun essai marqué. Les Tarnais ont ouvert les vannes après la demi-heure de jeu. Jusque-là, ils ont profité de la nervosité du champion de France qui a eu du mal à trouver le juste équilibre entre agressivité et discipline, notamment sur les montées rapides en défense, concédant dès lors des pénalités.
Parallèlement, durant ce début de match équilibré, chaque équipe a connu son lot de malchance avec la sortie sur blessure de Joshua Brennan pour le Stade et celles de Loris Zarantonello puis Pierre Popelin pour le CO qui a perdu deux ouvreurs en une semaine ; Théo Chabouni endossant ce rôle pour le reste de la rencontre.
Deux hommes incarnèrent particulièrement le caractère du Stade durant cette rencontre : Guillaume Cramont et Théo Ntamack. Le premier signa un triplé, passant à chaque fois la ligne en force. D’abord en terminant un ballon porté, puis sur une pénalité jouée à la main face à une défense castraise quelque peu attentiste. Et enfin, encore une fois en force avec de sacrés reins pour terminer le boulot de ses avants.
Un triplé, deux doublés
Ce fut ensuite au tour de Théo Ntamack très en vue depuis le début de la rencontre de se récompenser avec un doublé. D’abord sur une combinaison en touche puis en bout de ligne. Ce doublé en quatre minutes a permis aux Toulousains de tuer définitivement la rencontre et de faire un pas décisif vers le bonus offensif auquel ils semblaient promis depuis quelques minutes déjà. Le derby était alors déjà plié (31-12) alors qu’il restait encore une demi-heure à jouer.
A l’image de sa mêlée, Castres n’a pas existé durant toute la seconde mi-temps et Toulouse a pu faire le plein de confiance à l’image d’un Matthis Lebel auteur lui aussi d’un doublé en bout de ligne.
Le champion de France a tout simplement infligé au CO un 40-0 en seconde période…