Dans un contexte difficile, où les vacanciers regardent leurs dépenses à la loupe, le camping des Portes d’Ariège-Pyrénées tire son épingle du jeu, avec un chiffre d’affaires et une fréquentation en augmentation, dopés par le développement d’une offre hôtelière.
Comme à son habitude, Frantz Paillard choisit ses mots avec soin. “C’est une bonne saison”, admet-il enfin. “Je pourrais presque dire “très bonne” même”, ajoute-t-il. Le camping des Portes d’Ariège, niché en bordure d’Ariège, aux portes de Pamiers, s’apprête à boucler un second exercice positif. “Nous avons une hausse de plus de 30 % de notre chiffre d’affaires. En termes de fréquentation, nous sommes en augmentation. Des gens viennent pour une nuit, et restent au minimum une deuxième nuit, au moins”, reprend le chef d’entreprise, aux commandes du camping depuis janvier 2024. Les efforts consentis pour remettre le site en état ont donc porté leurs fruits, dopés cette saison par un pari réussi, la mise en place d’une offre hôtelière.
“Une formule qui a bien marché”
“Malgré le retard dans la livraison des huit mobile homes que nous avons achetés – deux mois et demi de retard, ils sont arrivés au mois de juin, au lieu du mois de mars – nous avons tenu nos objectifs”, se félicite Frantz Paillard. “C’est un gros décalage. Et comme c’est une formule qui a très bien marché, malheureusement, on a chiffré cette perte. En chiffre d’affaires, nous aurions pu avoir une progression bien supérieure”, ajoute Claudine Dubourg, son épouse. “C’est grâce à ces locatifs”, analyse Frantz Paillard. “La formule hôtelière a beaucoup plu”, précise Claudine Dubourg. Il s’agit de petits mobile homes très chaleureux, pour deux personnes, climatisés (ou chauffés) et bien isolés, dotés d’une terrasse. “Ce sont des prestations hôtelières : les lits et le ménage sont faits. Les serviettes sont fournies également”, ponctue Claudine Dubourg. “Du premium, toute l’année”, ajoute Frantz Paillard. “C’est l’hôtel en plein air, avec une petite terrasse en prime, la formule a beaucoup plu. Des vacanciers ont préféré parfois prendre une semaine en tarifs hôteliers, plutôt qu’une semaine en tarif loisirs, alors que c’est moins cher. Ils arrivent, ils s’installent, c’est fait”, complète la première. Des personnes seules, quelquefois des commerciaux, ont profité de cette possibilité, qui vient renforcer l’offre hôtelière appaméenne. La souplesse de réservation a également plu : il n’est pas obligatoire de réserver une semaine complète.
“Une glace, mais pas tous les jours”
Côté hébergement de loisirs, et côté restauration, “avec une équipe stable et de qualité”, la saison s’est bien passée également, et les gérants du camping des Portes d’Ariège qui s’appuient sur cette diversification, entendent continuer à investir dans l’accueil de loisirs. “Nous sommes rentrés dans notre prévisionnel, et c’est rassurant”, fait remarquer Claudine Dubourg. Pour l’avenir, pas de nouvelles acquisitions en termes d’hébergement, mais l’amélioration de l’accueil. “Nous sommes en train de faire le bilan financier, et ça déterminera la projection. Mais on continue le business plan prévu à l’origine. On ferme les comptes fin octobre. On pourra se projeter, voir si on continue le business plan… Ou si on l’augmente”, reprennent-ils. Objectif : améliorer l’accueil des enfants, l’aire de jeux notamment. “Nous avons eu beaucoup d’enfants cet été. Il faut réagir en fonction de la fréquentation. Il faut qu’on concrétise”, conclut Claudine Dubourg. Les efforts porteront sur des prestations qualitatives, hors hébergement. En tenant compte du contexte : “Aujourd’hui, c’est difficile pour beaucoup de monde. On ne peut pas se permettre de prendre de gros risques. Les consommations évoluent. Aujourd’hui, on s’offre une glace, mais pas tous les jours”.