Le Comité international a fait part, ce samedi 27 septembre, de sa décision qui a provoqué une réaction indignée de la part de Kiev.
Une décision qui fait grincer des dents. Ce samedi 27 septembre, le Comité international paralympique (IPC) a levé la suspension partielle des comités russes et biélorusses, en vigueur depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, et les a réintégrés comme membres de plein droit. Une mesure qui a immédiatement provoqué la colère de l’Ukraine, accusant l’IPC d’avoir trahi “sa conscience et les valeurs olympiques”.
Dans un communiqué, le ministre ukrainien des Sports Matvii Bidnyi a lancé un avertissement aux pays européens : “Nous appelons nos partenaires européens, qui accueilleront les prochains Jeux paralympiques d’hiver à Milan-Cortina 2026, à ne pas laisser le drapeau de l’État agresseur flotter sur l’espace libre et démocratique tant que la guerre d’agression se poursuit”.
La possibilité d’un boycott ukrainien des Jeux d’hiver est ainsi évoquée, la décision finale devant être prise collectivement en fonction de “beaucoup de circonstances”, a précisé le ministre, soulignant que l’intérêt de “l’Ukraine libre et unie” guiderait leur choix.
Cette décision survient dans un contexte tendu. Un décret du 26 juillet 2023 interdisait aux sportifs ukrainiens de s’aligner face aux représentants russes ou biélorusses dans les compétitions internationales. Il avait ensuite été assoupli pour permettre aux athlètes ukrainiens de participer à des épreuves contre ces mêmes sportifs sous bannière neutre, comme lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024. Pourtant, cette latitude n’avait pas empêché l’Ukraine de renoncer aux Mondiaux de judo à la mi-juin, protestant contre la présence des Biélorusses sous leur drapeau national.
Pour les six disciplines programmées aux Paralympiques 2026 – para ski alpin, para ski de fond, para snowboard, para biathlon, para hockey sur glace et curling fauteuil – les fédérations internationales ont encore le dernier mot.
La FIS pour le ski et l’IBU pour le biathlon n’ont pas encore réintégré les sportifs russes et biélorusses, même sous bannière neutre. En curling, la phase de qualification est terminée, tandis qu’un dernier tournoi de qualification en para hockey sur glace est prévu début novembre.
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Pour l’Ukraine, cette réintégration est vécue comme une véritable trahison. Dans les faits, elle pourrait contraindre le pays à boycotter certaines épreuves ou à se retrouver confronté à des sportifs russes et biélorusses sous leurs couleurs nationales, un scénario jugé inacceptable par Kiev.
Alors que les préparatifs des Jeux de Milan-Cortina battent leur plein, l’ombre d’un bras de fer politique plane déjà sur les pistes et les terrains, faisant planer une menace de boycott.