Toulouse-Castres, c’est ce samedi soir 27 septembre à Ernest-Wallon. Un derby qui promet entre des locaux fessés à Montpellier le week-end dernier et des voisins qui eux avaient signé leur premier succès face à Bayonne. Coup d’envoi, de cette quatrième journée de Top 14, 21 heures.
Est-ce qu’on craint une réaction de Toulouse ?
Mais on craint Toulouse tout court. Et il faudrait être fou pour prétendre le contraire. Tu joues des internationaux, le plus grand club de France, d’Europe. Ce qui est marrant, ce sont les réflexions aujourd’hui. Est-ce que c’est le bon moment de les prendre, tout ça… C’était la même chose l’an dernier quand les Haut-Garonnais sont venus à Pierre-Fabre, car ils avaient perdu chez eux (contre l’UBB, NDLR). Mais tu crains Toulouse car si tu ne le crains pas, tu en prends 60. L’an passé, très honnêtement, on avait mal préparé le déplacement au Stadium. J’avais zappé le contexte, la notion de derby, on était arrivés comme sur un match normal, alors que ça n’en est pas un. Cette semaine, on a reparlé des qualités du Stade, cette faculté à faire vivre le ballon, rester debout, être puissant devant, et de cet état d’esprit revanchard qu’il aura. Car ce sont de grands compétiteurs.

Il faut les craindre mais aussi les jouer. Comment trouver le juste milieu ?
Déjà, stratégiquement, on doit être là. On a essayé de le préparer du mieux possible, on verra si ça marche ou pas. Au-delà de la stratégie, il y a la notion de combat. Si tu veux exister à Toulouse, il faut être présent dans le combat. De par le contexte, la situation ou le précédent match qu’a effectué le Stade. Car si tu commets la moindre erreur, le moindre plaquage manqué ou espace laissé, contre ces équipes, ça ne pardonne pas.
Vous évoquez cette notion de combat. Vous êtes-vous beaucoup appuyé sur la prestation livrée à Toulon pour mettre en confiance vos joueurs ?
Plus sur notre début de saison, sur là où on en est aujourd’hui, sur ce qui nous manque, ce sur quoi il faut qu’on continue à progresser. Toulouse est un passage obligé, avant de recevoir le Racing puis d’aller à Montauban. C’est une rencontre où on a envie de présenter un autre visage que celui affiché l’an dernier.
Ce match peut-il être un marqueur fort de votre saison ?
Je parlerai plutôt de point de passage. Je ne dis pas qu’il y aura un avant et un après Toulouse, mais on fera un état des lieux après cette partie c’est certain. Comme on l’a fait après les première et deuxième journées. Mais là, on est quasiment à la moitié de ce bloc de neuf matchs.
Même pour Toulouse, vous avez l’habitude partir la veille. Là, vous partez le jour même de la rencontre. Y a-t-il une raison particulière ?
On essaye un peu de changer. L’an dernier, on était partis la veille, et on en avait pris 50. Là, notre départ est fixé au jour même, on essaye un peu tout (rires). Mais ça ne va pas plus loin que ça.