Les hommes d’Ugo Mola, dominés comme rarement en championnat, s’inclinent à Montpellier pour la première fois depuis 2019 et concèdent leur première défaite de la saison.
Les Montpellierains avaient besoin d’un succès pour lancer leur saison, ils sont allés le chercher face au champion en titre… Qui n’a pas tenu son rang hier. Et cela faisait une éternité qu’on n’avait pas vu le Stade Toulousain souffrir de cette façon. Dominé de la première à la dernière minute par une équipe héraultaise qui en voulait plus et qui a logiquement été récompensée de ses efforts. Les Stadistes concèdent chez le voisin occitan leur première défaite de la saison.
Un premier essai en trompe-l’œil
Une défaite par 30 points d’écart qui risque de hanter longtemps les esprits du côté d’Ernest-Wallon. Si les Toulousains ont inscrit le premier essai de la rencontre, ce sont bien les locaux qui ont réalisé une première mi-temps parfaite. L’essai de Delibes (10) a certes permis aux “rouge et noir” de prendre les devants au score – de façon très éphémère – mais les joueurs du MHR dominaient déjà outrageusement les débats. Inexistants en conquête (la première ligne internationale Baille-Marchand-Aldegheri s’est fait bouger comme rarement en mêlée), les hommes d’Ugo Mola, sous pression dès qu’ils portaient le cuir, ne parvenaient pas à mettre en place leur jeu, bien embêtés par des joueurs du MHR qui récitaient parfaitement leur partition. Un coup de pied raté de Ramos (10), une mêlée enfoncée dans les 22 m (16), une défense trop laxiste (20)… Autant d’erreurs toulousaines qui ont permis aux joueurs héraultais de scorer. Quelques minutes plus tard, le pied de Miotti faisait le reste pour envoyer Arthur Vincent inscrire (déjà) le quatrième essai des Cistes peu après la demi-heure de jeu (34). Une leçon d’efficacité offerte par Montpellier.
L’ultime action du premier acte est une illustration parfaite que rien n’allait dans les rangs stadistes. Les coéquipiers de Julien Marchand ont passé les cinq dernières minutes dans les 10 m de leurs adversaires… sans jamais parvenir à faire sauter le verrou. Aucun lancement n’a fonctionné et cette situation s’est terminée par un coup de pied raté de Ramos, le quatrième de la soirée. Ça fait beaucoup, ça fait même trop pour un joueur de son standing.
Menés de 27 points à la pause, et bien que secoués par le staff dans les vestiaires, on voyait mal comment les Stadistes pouvaient revenir dans la partie. L’entrée des jeunes pousses (Bertrand, Lacombre, Merkler, Elias) a permis à cette équipe de (légèrement) relever la tête au moins dans l’engagement – matérialisé par un essai de Pouzelgues en force (14-34, 55) en infériorité numérique. Mais la maladresse et les mauvais choix dans le jeu allaient accompagner les Toulousains jusqu’à leur retour dans le vestiaire avec un essai de plus encaissé en fin de rencontre (44-14). Un match à oublier.