Un an après la mort de Philippine, 19 ans, dans le bois de Boulogne, les expertises psychiatriques du principal suspect, Taha O., soulignent sa dangerosité extrême et son risque de récidive…
Philippine Le Noir de Carlan, étudiante à l’Université Paris-Dauphine, avait été retrouvée morte le 21 septembre 2024 dans le bois de Boulogne, à Paris. Quelques jours plus tard, un Marocain de 23 ans, Taha O., était interpellé en Suisse alors qu’il tentait de fuir. Il a été mis en examen pour “meurtre suivi de viol en récidive” et “vol en récidive”.
Selon les informations de BFMTV et RTL, les expertises psychiatriques et psychologiques menées en décembre dernier dressent un profil particulièrement inquiétant.
Un psychopathe pervers
“La dangerosité sociale paraissait majeure”, écrit le médecin, évoquant “l’hypothèse d’une psychopathie avec des éléments pervers” et “une délinquance sérielle”. Ses parents affirment d’ailleurs que, depuis son enfance, leur fils faisait “la promotion du mal et la cruauté”.
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Un manipulateur
Le rapport souligne également une personnalité marquée par “des affects superficiels, manipulation, mensonge, dissimulation, égocentrisme” ainsi qu’une “absence d’empathie et de culpabilité”. Lors de son premier interrogatoire en décembre 2024, le suspect avait partiellement reconnu les faits, déclarant avoir entendu “des voix” l’incitant “à faire du mal à quelqu’un”. Pour les experts, ces propos relèvent d’une volonté de “brouiller les pistes et se déresponsabiliser”.
Un faux amnésique
Depuis, face aux juges d’instruction, il répète inlassablement “Je ne sais pas” ou “Je ne me rappelle pas”. Une attitude que les psychiatres considèrent comme une amnésie “factice et utilitaire”, une stratégie destinée à éviter toute explication. Ils rappellent que son comportement après le meurtre — fuite organisée, retrait d’argent avec la carte bancaire de la victime, précautions multiples pour ne pas se faire repérer — démontre une pleine maîtrise de ses actes.
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Responsable de ses actes
L’expertise conclut à l’absence de trouble psychique ou neuropsychique de nature à abolir ou altérer son discernement. En clair, Taha O. était en pleine possession de ses moyens lors du passage à l’acte présumé. Déjà condamné en 2019 à sept ans de prison pour viol, il avait alors été évalué par des experts, qui avaient déjà relevé sa dangerosité et son absence de culpabilité. Le médecin souligne “un risque de récidive de violence en général”.
À quelques jours du premier anniversaire du drame, la mère de Philippine confiait sa détresse au micro de RTL : “Est-ce que je connaîtrai avant ma mort la vérité ?” S’il est jugé pour cette affaire, Taha O. risque la réclusion criminelle à perpétuité.