La Coordination rurale 81, syndicat majoritaire à la chambre d’agriculture du Tarn, annonce avoir été convoquée ce week-end par la gendarmerie “suite à la plainte d’une députée du Tarn”.
C’est à travers une publication sur les réseaux sociaux que la Coordination rurale du Tarn (CR 81), syndicat majoritaire à la chambre d’agriculture du département, a dévoilé sa convocation samedi 13 septembre à la gendarmerie de Graulhet, “suite à la plainte d’une députée du Tarn”.
“Le motif ? Nos mobilisations du printemps devant les permanences de députés.”, indique le syndicat, qui dénonce “un scénario digne d’un polar : enquête minutieuse, police scientifique expressément dépêchée, empreintes digitales relevées… sur un simple bout de scotch. Et audition diligentée.”

En mars dernier, des agriculteurs de la CR 81 avaient ciblé les permanences parlementaires du député (Renaissance) de la 3e circonscription du Tarn, Jean Terlier, à Castres et de la députée (LFI) de la 2e circonscription Karen Erodi à Graulhet, en accrochant sur les façades un mannequin pendu, habillé en agriculteur et siglé avec les logos “CR 81”.
“Un épouvantail de fortune, dans lequel certains élus se sont crus représentés… Quelle interprétation grotesque ! Elle illustre à quel point le monde politique est déconnecté de nos réalités.”, estime le syndicat dans sa publication.
Contacté ce lundi par La Dépêche, Jean Terlier indique que sa plainte déposée à l’époque avait finalement été classée sans suite par le commissariat de Castres, faute d’identification des auteurs. Un classement sans suite qui interroge le député, “au moment où on dit vouloir protéger les élus”.

Karen Erodi explique de son côté n’avoir jamais porté plainte auparavant contre la CR 81 ou leurs prédécesseurs de la FDSEA. “Je n’ai rien contre leurs manifestations, ils le savent très bien”, dit-elle. Mais cette fois, ajoute la députée, la Coordination rurale s’en est prise aussi à son “bureau personnel” situé à Réalmont, en dehors de sa circonscription. “La vie privée doit être respectée”.