Le Tour d’Espagne cycliste, qui s’est achevé ce dimanche 14 septembre dans le chaos, a été le théâtre de manifestations quasi quotidiennes liées au conflit israélo-palestinien.
La Vuelta 2025 devait s’achever en fête, elle a tourné au chaos. Ce dimanche 14 septembre, la 21e étape dans les rues de Madrid a été interrompue en raison d’imposantes manifestations pro-palestiniennes. Un final désastreux qui a provoqué la colère des coureurs, à commencer par Michal Kwiatkowski.
The best Spanish cyclist Juan Ayuso about Pro-Palestine protests:
“There are many sports in which Israeli teams compete, and it seems that only Vuelta is affected by it. I support any protest, but when they go onto the road, I lose respect.”#LaVuelta25
— Lukáš Ronald Lukács (@lucasaganronald) September 14, 2025
Le Polonais, 83e du classement général, a publié un message virulent sur X. Il accuse l’UCI et les organisateurs d’avoir failli à leur mission : “Si l’UCI et les instances responsables n’ont pas pris les bonnes décisions suffisamment tôt, le fait que les manifestants aient obtenu gain de cause est très préjudiciable au cyclisme à long terme. On ne peut pas faire comme si de rien n’était.”
If the UCI and the responsible bodies couldn’t make the right decisions early enough, then long-term it’s very bad for cycling that the protesters managed to get what they wanted. You can’t just pretend nothing is happening.
From now on, it’s clear for everyone that a cycling… pic.twitter.com/UZumVr2CRv
— Michał Kwiatkowski (@kwiato) September 14, 2025
Pour Kwiatkowski, le signal envoyé est catastrophique : “Désormais, il est clair pour tout le monde qu’une course cycliste peut servir de terrain propice à des manifestations, et que la prochaine fois, la situation ne fera qu’empirer, car quelqu’un a laissé faire et a fermé les yeux. C’est une honte pour les fans venus assister à un événement exceptionnel.” Avant de conclure, il a salué le vainqueur final Jonas Vingegaard, dont le sacre a été éclipsé par les événements.
Des scènes de chaos à Madrid
Malgré un dispositif policier renforcé, des milliers de manifestants ont pénétré sur le parcours, renversant les barrières de sécurité. Les forces de l’ordre ont répliqué avec des charges et des grenades lacrymogènes, avant de céder le terrain. Les slogans “Cette Vuelta, c’est la Palestine qui la gagne” ont alors résonné dans la capitale espagnole, où l’annonce de l’arrêt définitif de la course a été accueillie comme une victoire.
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Les cérémonies protocolaires ont été annulées, laissant un goût amer à cette Vuelta hors normes. L’affaire a pris une dimension politique : la ministre espagnole du Travail, Yolanda Diaz, a estimé qu’Israël ne devait plus participer à aucun événement sportif tant que ce pays “continue de commettre un génocide”. En réponse, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gidéon Saar, a accusé Pedro Sánchez et son gouvernement d’être “une honte pour l’Espagne” et de “soutenir” les manifestants.