Les 391 salariés de l’usine Poult de Montauban (Tarn-et-Garonne), l’un des quatre sites en France du groupe Biscuit International qui appartient à un fonds d’investissement américain, ont reconduit ce vendredi 12 septembre un mouvement de grève démarré jeudi à 4 heures du matin. Les discussions avec la direction sont au point mort.
Le mouvement de grève qui touche, depuis ce jeudi 11 septembre 2025, la biscuiterie Poult de Montauban (Tarn-et-Garonne), fleuron industriel de la ville, semble parti pour durer.
“La grève a été reconduite. Aujourd’hui comme la veille, toutes les lignes de production sont à l’arrêt. La direction nous a envoyé un huissier ce vendredi matin. Depuis la réunion de jeudi, ils ne nous ont donné aucune nouvelle. C’est le statu quo”, indique Robert Poncharreau, délégué central syndical Force Ouvrière, joint vendredi soir par La Dépêche.
L’intersyndicale CFDT-FO-CGT prépare un tract qui doit être diffusé largement ce week-end, notamment sur le marché de plein vent de Montauban qui se tient samedi matin. “On a lancé aussi une cagnotte solidaire sur la plateforme Leetchi (1) pour aider nos collègues”, annonce M. Poncharreau.
Les griefs des salariés envers la direction portent essentiellement sur la dégradation des conditions de travail. L’intention de Stéphane Navarro, directeur industriel France, de revenir sur un acquis de 30 ans, ces trois pauses de 20 minutes dont bénéficient les employés de Poult Montauban, a été “la goutte qui a fait déborder le vase”. Les grévistes réclament d’ailleurs son départ. Dans les engagements attendus, “un encadrement plus proche de la production avec la nécessité de revoir en profondeur l’organisation”; “remettre l’humain au cœur de l’entreprise” et “la restauration d’un dialogue avec les partenaires sociaux”.