September 12, 2025

"Les meilleures bêtes" de la race limousine sont à Baraqueville

l’essentiel
Nicolas Puel, éleveur de vache limousine à Laissac, est coprésident avec Sébastien Blanc, éleveur à Boussac, de la race limousine en Aveyron. Le syndicat organise le concours national limousin qui se déroule à partir de vendredi et jusqu’à dimanche à Baraqueville. Un rendez-vous pour lequel près de 30 000 personnes sont attendues.

Le National Limousin s’apprête à drainer énormément de monde à Baraqueville ces trois prochains jours. Comment expliquer un tel succès ?

C’est tout d’abord un évènement national, avec les meilleures bêtes qui seront sur place. Elles seront 500, les meilleures de la race, venant de toute la France, hormis du nord du pays en raison de la distance. C’est aussi un évènement qui va attirer beaucoup de scolaires, notamment les lycées agricoles environnant. Là, des sujets très larges seront abordés, comme la transmission.

Au-delà de la race limousine elle-même, vous en faites un rendez-vous agricole.

Tout à fait ! C’est un rendez-vous à la fois grand public et professionnel. Plus axé autour des scolaires le vendredi et des familles le samedi et le dimanche. Je pense que c’est important de permettre aux plus jeunes de voir vraiment comment cela se passe, de les sortir des réseaux qui tapent beaucoup sur la profession agricole.

Si vous deviez définir la race limousine, qu’en diriez-vous ?

C’est une race rustique qui s’adapte à tous les milieux. À partir de cette race-là, on peut être sur la race à viande ou de l’élevage. Elle est bien implantée en Aveyron, notamment le Ségala avec le veau d’Aveyron. C’est aussi une vache qui offre la possibilité de bon croisement.

En termes de notoriété, diriez-vous qu’elle vit dans l’ombre de l’aubrac ?

Non, je pense qu’elles vivent très bien toutes les deux. On ne le ressent pas comme cela en tout cas. Les vaches limousines et aubracs dominent les races bovines en Aveyron, c’est bien…

Qu’est ce qui vous a motivé à organiser ce National ?

C’est un projet qui tenait à cœur à Anthony Moysset, avec qui j’étais coprésident et qui nous a quittés il y a peu. Il avait très envie d’organiser cela chez lui, d’autant plus qu’il y a toutes les infrastructures pour. Et on va tout faire pour que cela se passe bien et en faire une grande réussite.

Jacques Barbezange : “Nous allons mettre en avant toute une filière”

Le maire de Baraqueville, Jacques Barbezange, sera aux premières loges lors de l’inauguration du concours de la race limousine, sous le tout nouveau foirail. Depuis longtemps, l’édile souhaitait que sa commune devienne le centre de l’élevage sur le Ségala et rayonne sur tout le département et bien au-delà.

L’organisation de cet événement est “une véritable vitrine de savoir-faire de l’élevage aveyronnais aussi. Car il ne faut pas oublier qu’il s’agit de la principale race du département”. D’ailleurs, très régulièrement, les éleveurs se classent parmi les meilleurs lors des différents concours et notamment lors du Salon international de l’agriculture. Mais cet événement qui va s’étaler sur trois jours permettra aussi de mettre en avant “toute une filière, une économie qui fait vivre un territoire. Car l’agriculture c’est aussi les aliments, le matériel, etc. Nous en avons l’illustration lors de la foire de Baraqueville qui draine chaque année des milliers de visiteurs”, poursuit Jacques Barbezange.

À la fin du mois, Baraqueville accueillera le salon du Fabriqué en Aveyron. Une occasion supplémentaire d’utiliser “un outil”, le nouveau foirail, “qui se développera aussi dans les années à venir”.

Soit le nombre d’animaux

qui vont être accueillis pour

ce concours national de la race limousine. Dans le détail,

on compte 45 bêtes issues

de 18 élevages du département, dont quatre du Ségala. Pour ces animaux, Baraqueville peut être une première étape avant le concours national.

Pour les nourrir pendant les quatre jours du concours,

il faudra entre 20 et 30 tonnes de foin, ainsi

que l’équivalent en paille. Et les bénévoles du syndicat limousin de l’Aveyron ont la charge de la logistique, tandis que l’équipe du concours national installe le ring des épreuves.

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