September 10, 2025

RECAP. "Bloquons tout" : mobilisation, perturbations, interpellations… 5 questions sur la situation ce mercredi à midi en Occitanie et en France

l’essentiel
De nombreuses actions sont organisées ce mercredi 10 septembre dans le cadre de la mobilisation “Bloquons tout”. Des mobilisations souvent pacifiques, parfois plus violentes. Près de 200 personnes ont déjà été arrêtées. On fait le point ce mercredi midi.

“Bloquons tout” : le mot d’ordre lancé sur les réseaux sociaux est suivi par plusieurs dizaines de milliers de personnes dans toute la France, ce mercredi 10 septembre. Aucun chiffre du nombre de participants n’est encore connu. Quelle est la situation à la mi-journée ?

À lire aussi :
DIRECT. “Bloquons tout” : plus de 200 interpellations à l’échelle nationale, 27 lycées bloqués

Quelles sont les principales actions ?

C’est à Paris que la situation est la plus tendue, à la gare du Nord ce mercredi midi, entre des manifestants cagoulés et vêtus de noir pour la plupart et les CRS. Les premiers heurts ont été violents.

La ligne SNCF entre Toulouse et Auch a été sabotée la nuit dernière. Des câbles ont été incendiés, interrompant la circulation de tous les trains, jusqu’à jeudi matin. À Toulouse, des manifestants ont tenté sans succès de bloquer le périphérique et ont érigé des barrages sur plusieurs axes routiers. Des feux de poubelles ont été signalés.

À lire aussi :
“Bloquons tout” à Toulouse : 600 manifestants mobilisés et 26 interpellations pour le moment selon la préfecture

À Rennes, un bus a été incendié. Plusieurs piquets de grève sont signalés sur le périphérique parisien porte de la Chapelle, porte de Bagnolet et porte de Montreuil notamment, avec des feux allumés.

Combien de manifestants sont recensés ?

600 personnes étaient mobilisées à Toulouse et en Haute-Garonne dans la matinée mais le principal cortège s’élancera à 14h30 à Jean-Jaurès. Environ 500 ont été recensées à Tarbes, plus de 600 à Agen, plusieurs centaines à Rodez où le mouvement est bon enfant ou à Foix où des jets de pierre ont eu lieu. Des estimations encore provisoires. Au niveau national, des manifestations ont été organisées à Marseille où 8000 personnes ont défilé selon la préfète de police (80 000 selon la CGT), ou à Bordeaux en présence de plusieurs milliers de manifestants tandis qu’à Rennes le cortège s’élance en cette mi-journée. À 11h, la gendarmerie a recensé 216 actions dans toute la France “pour un volume de manifestants estimé à environ 7500 personnes”.

Quelles sont les conséquences dans les transports ?

Le trafic des TGV, Ouigo et trains Intercités est globalement normal. Le trafic des TER est plus durement impacté selon les régions. Le mouvement s’annonce bien suivi en Occitanie. Dans les airs, des vols ont été annulés et/ou déroutés. Concernant les transports en commun à Toulouse, Tisséo annonce la suspension de plusieurs lignes (L7, L14, 13, 27, 34, 45, 44, 54, 56, 66, 81, 82 et 152), des retards sur les autres lignes, la ligne de tram T2 fonctionne uniquement entre les stations MEET et Arènes, les 2 lignes de métro et le téléphérique Teleo fonctionnent normalement.

Les lycéens et étudiants sont-ils mobilisés ?

Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé, à la mi-journée, qu’une centaine de lycées sont perturbés et 27 bloqués. À Toulouse, des établissements scolaires sont mobilisés (lycées Saint-Sernin, Déodat de Séverac et les Arènes, ainsi qu’à l’université Paul-Sabatier). À Paris, Montpellier, Rennes ou Lille, des actions sont en cours.

“La mobilisation n’a rien de citoyenne, elle a été détournée par l’ultra-gauche”, dénonce Bruno Retailleau pic.twitter.com/N2IIuzyEMi

— BFMTV (@BFMTV) September 10, 2025

Combien y a-t-il eu d’interpellations ?

“Près de 200 interpellations” ont été annoncées par le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau, au cours d’une conférence de presse, dans la matinée. À Toulouse, la préfecture a annoncé 26 arrestations dans la matinée. Des chiffres qui devraient, là encore, évoluer d’ici ce soir. Bruno Retailleau a de nouveau accusé “la mouvance de l’extrême gauche” d’avoir “confisqué” cette mobilisation née sur les réseaux sociaux. Plus de 80 000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans toute la France.


source

TAGS: