Une plainte déposée en 2018 par Charlotte Arnould contre Gérard Depardieu a finalement abouti à un renvoi devant la cour criminelle départementale de Paris pour viols et agressions sexuelles. La jeune actrice, très engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes, connaissait l’acteur par son père.
“Continuer à me taire, c’est m’enterrer vivante”, disait-elle en décembre 2021. Charlotte Arnould, l’actrice qui accuse Gérard Depardieu de l’avoir violée en 2018, a vu sa plainte aboutir à un futur procès contre le monstre sacré du cinéma français.
Ce mardi 2 septembre 2025, une juge d’instruction a ordonné le renvoi devant la cour criminelle départementale de Paris de Gérard Depardieu pour viols et agressions sexuelles. En réaction, son avocat a annoncé faire appel de la décision et a mis en cause la “personnalité” de la jeune accusée.
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Deux viols présumés au domicile de celui qu’elle considérait comme un mentor
La comédienne de 29 ans s’était publiquement exprimée sur le sujet en décembre 2021. Dans un tweet, elle disait “survivre” tandis que l’acteur, à l’époque mis en examen dans le cadre de cette affaire, “travaillait”.
Née dans une famille d’artistes, Charlotte Arnould connaît Gérard Depardieu par le biais de son père. “Il m’a pris dans ses bras quand j’étais bébé”, relatait-elle dans les colonnes d’Elle en octobre 2023.
À de nombreuses reprises dans les médias, Charlotte Arnould a expliqué s’être rendue au domicile du comédien à des fins professionnelles. Elle considérait alors Gérard Depardieu comme un mentor en raison de son immense carrière. La jeune femme, sur les rails d’une carrière de danseuse mais souffrant d’anorexie, avait changé de voie en évoluant au théâtre. Au cours de la première rencontre, elle affirmait avoir été victime d’une pénétration digitale. La semaine suivante, en retournant à son domicile pour confronter l’acteur aujourd’hui âgé de 76 ans, “il se repasse la même chose”, selon ses dires.
“Un énorme soulagement”, salue Charlotte Arnould
D’abord réticente, la jeune femme décide de déposer plainte dans une gendarmerie des Bouches-du-Rhône en 2018. Le parquet d’Aix-en-Provence s’était dessaisi au profit du parquet de Paris, territorialement compétent. La plaignante s’était constituée partie civile, permettant le réexamen de la procédure par un juge d’instruction.
De son côté, l’acteur du Dernier Métro avait démenti les accusations de la jeune femme dans une lettre publiée dans Le Figaro en 2023. “Une femme est venue chez moi une première fois, le pas léger, montant de son plein gré dans ma chambre. Elle dit aujourd’hui y avoir été violée”, avait-il écrit. “Il n’y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence, ni protestation”.
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Interrogée ce mardi sur RTL, Charlotte Arnould salue le renvoi du procès, symbole d’une “forme de vérité judiciaire”. “C’est une reconnaissance malgré tout qui est tellement importante”, poursuit-elle.
Éprouvée par le combat judiciaire qu’elle mène depuis sept ans, Charlotte Arnould disait souffrir de “symptômes qui découlent d’un stress post-traumatique” tels que la boulimie, l’hyperphagie et l’anorexie. “Il y a eu des périodes de scarification, d’alcool, de prise de médicaments […]”, témoigne-t-elle en 2023 auprès de BFMTV.
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Sur les ondes de RTL, elle dénonce ce mardi “la stratégie de victimisation” de l’acteur doublement césarisé. “Être salie, être calomniée, qu’il y ait des mensonges et que tout soit déformé, c’est insupportable.”