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Le Nouvel Obs avec AFP
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse en Pologne, le 25 août 2025. JANEK SKARZYNSKI/AFP
L’avion à bord duquel voyageait la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a été victime d’un « brouillage GPS », fréquents dans cette partie d’Europe de l’Est, à son arrivée en Bulgarie dimanche 31 août, a annoncé son équipe, affirmant que la Russie était soupçonnée d’être derrière cet acte.
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« Nous pouvons confirmer qu’il y a eu brouillage GPS », a déclaré ce lundi une porte-parole de la cheffe de l’exécutif européen, Arianna Podesta. « Les autorités bulgares nous ont informés qu’elles soupçonnaient que cela était dû à une ingérence flagrante de la Russie », a-t-elle ajouté. L’avion a atterri « sans difficulté » en Bulgarie.
« Nous sommes bien sûr conscients, et habitués d’une certaine manière, aux menaces et intimidations qui font partie intégrante du comportement hostile de la Russie », a affirmé Arianna Podesta. Et l’exécutif européen de rappeler que ce type d’incident était récurrent en Europe de l’Est.
« Le signal GPS a disparu »
La présidente de la Commission a entamé vendredi une tournée des pays de l’UE frontaliers ou situés non loin de la Biélorussie et de la Russie pour faire part de la « pleine solidarité » de l’UE à leur égard. Son déplacement en Bulgarie a eu lieu dimanche, après des étapes en Lettonie, en Finlande, en Estonie et en Pologne.
« Lors de l’approche pour l’atterrissage à l’aéroport de Plovdiv, le signal GPS a disparu », a indiqué le gouvernement bulgare. « Afin d’assurer la sécurité du vol, les services de contrôle aérien ont immédiatement proposé une approche alternative pour l’atterrissage à l’aide de moyens de navigation terrestres », a-t-il précisé.
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En Bulgarie, Ursula von der Leyen a visité une usine de munitions destinées à l’Ukraine et à renforcer la sécurité du continent européen. Elle est ce lundi en Lituanie.
Des tractations parmi les alliés de l’Ukraine
Les Européens cherchent par tous les moyens à peser dans les discussions sur la sécurité de l’Ukraine et du Vieux Continent. D’intenses tractations sont en cours parmi les alliés de Kiev pour déterminer quel type de garanties de sécurité lui offrir en cas d’accord de paix avec Moscou afin de prévenir toute nouvelle attaque russe sur ce pays.
Celles-ci se sont nettement accélérées depuis le sommet du 15 août entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska. Qui a été suivi d’une réunion à la Maison-Blanche entre le président américain, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et sept dirigeants européens.
La semaine dernière, des bureaux de l’Union européenne à Kiev avaient été endommagés par des frappes russes. La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas avait annoncé convoquer l’ambassadeur russe dans la foulée.