September 1, 2025

"Je n’ai pas pu dire au revoir à mes enfants…" Un homme refuse son expulsion et blesse un policier à l’aéroport

l’essentiel
Un ressortissant ghanéen de 42 ans a violemment résisté à son expulsion, à l’aéroport Toulouse-Blagnac. Trois agents de la Police aux frontières (PAF) ont été pris à partie. L’un d’eux souffre d’un doigt cassé.

Les faits remontent au 14 août dernier. L’homme, en situation irrégulière, devait être reconduit vers le Ghana depuis l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Extrait sans difficulté du Centre de rétention administrative de Cornebarrieu (CRA), il avait d’abord accepté son transfèrement.

Mais arrivé sur le tarmac, son attitude change brusquement. « Ça ne va pas se passer comme ça ! », crie-t-il avant de se rouler en boule dans le véhicule et de frapper les policiers à coups de pied.

“Je pensais qu’il y avait une erreur”

Dans la mêlée, un fonctionnaire est blessé au doigt, entraînant cinq jours d’incapacité totale de travail. L’homme tente également de mordre un autre agent. Face à sa résistance, l’opération d’éloignement est annulée.

Jugé ce lundi devant le tribunal correctionnel, il a présenté ses excuses : « Je m’excuse d’avoir blessé les agents. Je pensais qu’il y avait une erreur, je n’ai pas eu le temps de dire au revoir à mes enfants. » Ses enfants qu’il n’a toutefois pas vus depuis plus d’un an, du fait de son placement en détention.

Doigt fracturé

La procureure rappelle que l’homme avait accepté son départ lorsqu’il a été extrait de détention, où il purgeait une peine de huit mois. « Tout est allé très vite, je n’ai pas compris ce qui s’est passé », a-t-il tenté de justifier.

Un policier de la PAF a été blessé
Un policier de la PAF a été blessé
DDM/Illustration – THIERRY BORDAS

L’avocat des policiers réclame 800 € de dommages et intérêts pour deux agents, et 1 000 € pour celui qui s’est vu fracturer le doigt. La procureure requiert un an de prison avec maintien en détention.

5 ans d’interdiction de territoire

En défense, Me Françoise Moustier l’assure : « il n’a pas voulu blesser les policiers, mais seulement éviter de monter dans l’avion. Aujourd’hui, il est d’accord pour retourner au Ghana, dès qu’il aura vu ses enfants ».

Après délibéré, le tribunal condamne le prévenu à huit mois d’emprisonnement et prononce une interdiction du territoire français pour 5 ans.

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