An Ariège, une équipe transforme des containers recyclés en véritables espaces équipés pour les associations sportives, avec food-truck clé en main. Une alternative locale ingénieuse qui pourrait changer leur manière de financer leurs activités ?
Le slogan de la marque résume tout : “Votre imagination, notre transformation.” Olivier Chabrel, chargé d’affaires pour 24.38 – une branche de la société Hélisa, entreprise tarasconnaise spécialisée dans l’hydroélectricité, l’exploitation et la maintenance – esquisse un sourire : “La tendance est au recyclage. Et nous, on recycle à la demande.”
Les containers sont à la mode depuis plusieurs années. Olivier et sa petite équipe les rachètent et les réhabilitent. “On peut tout faire. Vous nous appelez et on discute de votre projet.” Baies vitrées, volets roulants, rien n’est impossible. Chaque année, des milliers, voire des millions de containers partent à la casse après usage. “Il y a une demande en Ariège”, assure Olivier Chabrel : le club de rugby de l’US Tarascon-sur-Ariège en a déjà fait une partie de son club-house, et le Sesta en utilise un en complément de son restaurant-snack.

Le champ d’application est presque infini. Mais Martial Estèbe, le créateur d’Hélisa, et Olivier possèdent une particularité : une solide expérience dans le milieu associatif sportif. Ils en connaissent toutes les problématiques, les difficultés, les galères. Le premier est président actuel du RCCFM (Rythmique Club de Foix-Montgailhard), le second préside le TFVB (Tarascon/Foix Volley-Ball).
Un container pour les associations
“L’idée est venue de Martial. Il avait envie d’aider les associations, en particulier sportives.” C’est décidé : ils vont créer un container spécialement destiné aux clubs et associations. “Notre envie de départ, c’était de les aider à se faire de l’argent par eux-mêmes.” Le nerf de la guerre. Le principe est simple : 24.38 met à disposition un container entièrement aménagé et équipé, version food-truck. “On arrive, on installe le container et on s’en va (rires).” Et pour un coût limité : “On demande juste à l’association de payer le transport, le reste est totalement gratuit.”
L’association ou le club qui souhaite l’utiliser pour ses animations doit simplement disposer d’un espace suffisant (au moins 6,5 m de long) et, surtout, d’un raccordement à l’eau et à l’électricité. “Il n’y a que la plancha et la friteuse qui fonctionnent au gaz.” Congélateur, frigo à boissons, tireuse à bière, hotte… Le container contient plus de 10 000 € de matériel. Les dirigeants de l’association en prennent alors possession le temps de leur évènement. À eux de le rentabiliser au maximum. Au total, le coût de l’ensemble s’élève à environ 35 000 €. “À terme, on envisage de vendre ces containers si ça intéresse des clients.”

“Un produit made in Ariège”
Et Olivier Chabrel insiste : “Tout est fait en Ariège.” 24.38 achète ses containers à des professionnels spécialisés. “Ils ont la responsabilité de nous fournir un container en bon état, étanche à l’eau et à l’air. Je choisis la taille que je veux.” Qu’il ait 15 ans de voyage derrière lui ou qu’il n’ait servi qu’une seule fois (container “premier voyage”), c’est ensuite à Olivier et son équipe de le remettre en état. Peinture, chaudronnerie… tout est fait sur place. Le bardage bois, lui, est confié à une entreprise locale. “C’est un produit made in Ariège, avec tout le savoir-faire métallurgique d’une entreprise qui a plus de 35 ans d’existence.”
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Pour les associations sportives qui n’ont pas de club-house ou de local spécifique, la solution est idéale pour organiser des événements festifs. C’est le container qui vient à elles. Le container sera présenté lors du Forum des associations à Tarascon-sur-Ariège, le 13 septembre prochain, à 16 h 30. Tous les présidents d’associations ariégeoises sont invités à venir le découvrir et à échanger avec Olivier Chabrel. “On leur fournit le container, mais on peut également les mettre en relation avec d’autres acteurs pour son utilisation.”
Olivier ne manque pas de projets. Ce container à destination des associations sportives peut se décliner dans d’autres formats. “Si quelqu’un veut rajouter d’autres équipements plus imposants, on peut tout envisager.” Le début, peut-être, d’une belle histoire.