Le procureur de Toulouse livre le timing de la journée qui a vu un détenu sombrer dans le coma après avoir avalé 5 g de cocaïne lors de la fouille de sa cellule. Et dédouane les agents pénitentiaires de toute faute.
Il est toujours dans le coma, entre la vie et la mort. Suite à nos révélations sur l’histoire de ce détenu de la maison d’arrêt de Seysses, que les médecins voulaient débrancher après une overdose (involontaire) de cocaïne, le procureur de la République de Toulouse vient de livrer une version minute par minute de la journée du vendredi 15 août.
David Charmatz évoque la fameuse fouille de la cellule, en milieu d’après-midi. Sur Fethi, 37 ans, les surveillants “découvraient un téléphone portable”.
Dans la cellule, “un autre portable et un sachet de cinq seringues, ainsi que, dissimulés dans des trappes d’aération, 96 g de résine de cannabis et plusieurs câbles de chargement de téléphone”. Entre-temps, Fethi a avalé les 5 g de cocaïne susceptibles “faire sauter son aménagement de peine” et sa “sortie mi-septembre”, selon l’explication de son épouse, Camélia.
Un bond de 15 à 23 heures
Le procureur poursuit sa chronologie des faits en faisant un bond de 15 à 23 heures. Dans ce laps de temps, il confirme que personne n’est intervenu, comme le déplore Me Sarah Nabet-Claverie, l’avocate de la famille de Fethi. Mais David Charmatz dédouane les agents pénitentiaires de toute responsabilité en indiquant qu’ils n’ont appris par des codétenus que Fethi convulsait qu’à partir de 23 h 10.
La suite est connue. Malaise, intervention du Samu, arrêt cardiaque à 0 h 48, massage “qui permettait de sauver l’individu qui restait inconscient”. Évacuation à Rangueil. “Le résultat des analyses toxicologiques […] est attendu et permettra de mieux comprendre les causes de cette situation qui a été prise en compte médicalement dès le signalement du premier malaise”.