Une ville éphémère sort actuellement de terre au MEETT. Le Rose Festival se déploie sur 12,5 hectares avec deux scènes jumelles et 10 000 m² d’espaces supplémentaires.
Grosse agitation sur le parking du MEETT. Le montage du Rose Festival a commencé le 18 août et depuis, c’est un ballet incessant de poids lourds et de véhicules en tous genres, voiturettes et engins télescopiques, qui s’anime au pied du long monolithe vert du Parc des Expos d’Aussonne. Sur ces 12,5 hectares de superficie, dix jours seront nécessaires pour configurer le site du festival et accueillir au mieux le public ce vendredi. Des centaines de professionnels et de bénévoles œuvrent, tels des fourmis vêtues de noir ou équipées de gilets rose fluo, pour faire sortir de terre cette ville éphémère, dédiée à la musique et à la fête.
Les deux scènes, jumelles, se font face. Elles ont été éloignées l’une de l’autre cette année, afin de pouvoir augmenter la jauge spectateurs. Dans le jargon des techniciens, il y a la A (Aussonne) et la B (Beauzelle), comme les deux communes sur lesquelles le MEETT empiète. Côté A, la structure est quasiment terminée. C’est là, bientôt, que joueront Ninho & Niska, Bigflo & Oli, Theodora ou encore Kavinsky. Il ne manque plus que la partie “prod” : tout le matériel son, vidéo, lumière et câblage commencera à arriver ce mercredi.
“Il faut 5 à 6 jours pour monter une scène, détaille Stéphane Claverie, le directeur de production du Rose Festival. On commence par poser les tours et le toit au sol. Ensuite, on lève et on installe tous les planchers. On installe les extensions sur les côtés pour porter les écrans, puis les régies.” Avec ses 18 mètres d’ouverture, les dimensions sont revenues “raisonnables”. L’an passé, le duo électro Justice avait imposé une structure beaucoup plus imposante pour son show, car il nécessitait de nombreux projecteurs motorisés.
10 000 m² supplémentaires
Charline Catrou, responsable de la communication, nous emmène à bord d’une voiturette en direction du nouvel espace de 10 000 m², qui prend forme à l’intérieur des Halls, là où se déroulent les expositions tout au long de l’année. D’un côté, la scène Visionnaire, surplombée d’un bar, s’apprête à recevoir une programmation intensive de talents émergents. Au milieu, les food-trucks formeront un véritable village gourmand, avec des tables pour manger. Non loin de là, le coin “Chill”, avec ses palettes et ses poufs roses, se prêtera à la détente, tandis que la scène “Talks” accueillera des médiations deux fois par jour. “Ça agrandit vraiment l’espace, se félicite Charline Catrou. 10 000m² supplémentaires, ce n’est pas rien. Ça permet de proposer d’autres choses, de valoriser les activités de l’association Rose Festival, menées tout au long de l’année, et de sensibiliser les publics sur différentes thématiques.”
Pour cette quatrième édition, le Rose Festival poursuit ainsi son objectif d’améliorer toujours l’expérience et le confort des festivaliers. Dehors, des casiers sont apparus pour ranger leurs affaires, ainsi que des bornes pour recharger les batteries. Le mur de graff attend, quant à lui, de recevoir ses premiers coups de bombe. Tout reste à écrire au Rose Festival 2025.