La cour d’appel de Montpellier a ordonné, jeudi, la remise en liberté sous contrôle judiciaire d’une Atsem de 59 ans soupçonnée de viols et agressions sexuelles sur neuf enfants d’une école maternelle de Vic-la-Gardiole (Hérault).
La cour d’appel de Montpellier a ordonné jeudi la remise en liberté sous contrôle judiciaire d’une assistante d’école maternelle soupçonnée de viols et agressions sexuelles sur neuf enfants de trois à quatre ans, a indiqué un avocat des parties civiles.
Parmi les obligations de ce contrôle judiciaire figurent “notamment celles de ne pas être en contact avec les enfants et de ne plus résider dans l’Hérault”, a déclaré Me Marc Gallix à l’issue d’une courte audience à huis clos.
Clamant son innocence, cette femme de 59 ans, qui travaillait depuis octobre 2024 comme comme agent territorial d’une école maternelle (Atsem) de Vic-La-Gardiole (Hérault), avait demandé sa remise en liberté mardi devant la cour d’appel, deux semaines après avoir été mise en examen et placée en détention provisoire.
Les parents des enfants “vont être abasourdis”
Les parents des enfants “vont être abasourdis en apprenant cette décision, je ne sais pas comment ils vont réagir”, a estimé Me Gallix, en soulignant qu’ils sont “à présent obligés d’attendre la suite des investigations” ordonnées par le juge d’instruction. Mardi, devant la cour d’appel, les parties civiles et le parquet avaient réclamé son maintien en détention.
De son côté, l’assistante maternelle avait dénoncé un “complot”. Son avocate n’était pas immédiatement joignable pour commenter la décision de la cour d’appel.
“Des actes de pénétration digitale et de masturbation”
L’enquête a débuté à la suite de la plainte déposée par les familles de deux enfants début juillet, ce qui a entraîné le 3 juillet la suspension administrative à titre conservatoire de l’assistante maternelle par son employeur, la mairie de Vic-la-Gardiole, commune située entre Montpellier et Sète. Une information judiciaire a ensuite été ouverte le 29 juillet pour des faits de viols sur mineurs de 15 ans et agression sexuelle sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité.
Présentée à un juge d’instruction, la suspecte avait été mise en examen et écrouée. “Les faits visés concernent des actes de pénétration digitale et de masturbation susceptibles d’avoir été commis” sur neuf enfants âgés de trois à quatre ans, avait précisé le 31 juillet dans un communiqué le procureur de la République de Montpellier. Selon Me Gallix, qui représente les parents d’une petite fille, outre les neuf parties civiles déjà constituées, il y a “cinq plaintes en cours”, ce qui ferait “environ une quinzaine d’enfants” concernés.