Armand “Mondo” Duplantis a battu pour la 13e fois son record du monde au saut à la perche ce mardi 12 août en franchissant 6,29 mètres, une amélioration d’un centimètre. Alors pourquoi le Suédois bat-il son record d’une si petite marge s’il est capable de continuer à monter plus haut ?
Toujours plus haut… Mais de manière progressive. Armand, dit “Mondo, Duplantis a battu ce mardi 12 août le record du monde de saut à la perche pour la 13e fois. Un nombre particulièrement élevé qui, s’il n’est pas un record en lui-même, interroge par son ampleur, d’autant plus que ces améliorations ont été faites en à peine plus de 5 ans.
En franchissant 6 m 29 à Budapest, il s’est envolé 12 centimètres au-dessus de son premier record du monde, battu en 2020 en Pologne. Alors, forcément, la question que tout le monde se pose est : “Pourquoi ne tente-t-il pas de grimper directement plus haut et se “contente-t-il” d’améliorer sa marque référence centimètre par centimètre ?”
Des explications sportive et financière
La première réponse que l’on peut donner à cette interrogation est la volonté de Duplantis de rester motivé et de conserver des objectifs de performance dans un sport qu’il ultra-domine. C’est simple, le Suédois n’a plus perdu depuis 2021. À Budapest, il a remporté son 33e concours consécutif et ses deux principaux concurrents se sont arrêtés à 6m02 et 5m83, soit respectivement 46 et 27 centimètres d’écart. Tout simplement un gouffre. Sa concurrence, c’est lui-même, et ses records.
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Au-delà de cette explication sportive, on retrouve un intérêt bien plus terre à terre : l’argent. Pour chaque record du monde vaincu, Duplantis touche une prime. Vous voulez probablement en connaître le montant, mais on ne peut malheureusement pas le donner en tant que tel puisque ce dernier varie selon les meetings, tout simplement parce qu’il est à la charge des organisateurs.
Selon des sources citées par Ouest-France, il avait par exemple touché 6 000 € pour son premier record à Torun, 27 500 € à Glasgow en 2018, ou encore 50 000 € en Ligue de Diamant, un montant fixé par World Athletics, la fédération internationale d’athlétisme. Il avait également touché 100 000 € aux JO de Paris, mais cette somme venait de deux primes différentes de 50 000 €, l’une pour son titre de champion du monde, l’autre pour son record du monde. C’est donc aussi pour valoriser financièrement son talent que “Mondo” ne monte pas plus haut plus vite. Il aura une nouvelle opportunité à Tokyo (13-21 septembre) où il tentera également de décrocher son 3e titre mondial consécutif.