Un salarié de la discothèque Le Brens Club à Gaillac vient d’être condamné par le tribunal correctionnel d’Albi pour des faits de violence avec arme. Le week-end dernier, un client mécontent d’avoir été expulsé de l’établissement s’était rendu à son domicile au petit matin. L’homme l’avait alors violemment frappé au visage avec la crosse d’un pistolet d’alarme.
Un Gaillacois de 38 ans a été condamné par le tribunal correctionnel d’Albi à une peine de 9 mois de prison avec sursis probatoire pour des violences volontaires ayant entraîné une interruption de travail (ITT) de plus de 8 jours.
Livreur en CDI la semaine, l’homme travaille aussi le week-end à la discothèque Le Brens Club à Gaillac pour compléter ses revenus. Dans la nuit du 2 au 3 août, alors qu’il était en poste à la porte de l’établissement, il a eu maille à partir avec plusieurs clients éméchés qui ont finalement été expulsés de la discothèque.
L’un d’entre eux est une connaissance à lui. Tous les deux sont d’anciens rugbymen connus à Gaillac. Mais cette nuit-là, les choses ont mal tourné. Après la fermeture, le client expulsé, mécontent, a appelé le portier pour s’expliquer puis a débarqué chez lui vers 7 h du matin, accompagné d’un ami.
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Le videur est sorti de son domicile armé d’un pistolet d’alarme. Sa femme et sa belle-fille, une adolescente de 16 ans, étaient présentes à l’intérieur. Il aurait tiré un coup de feu en l’air pour faire partir ses visiteurs indésirables, avant d’asséner un violent coup de crosse à la tête d’un des deux hommes.
Fractures et hématomes au visage
La victime, elle aussi âgée de 38 ans, a été sérieusement amochée : fractures au visage, hématomes, déplacement dentaire… Le médecin légiste qui l’a examiné a établi un certificat médical avec 15 jours d’interruption de travail. Il devra encore subir d’autres examens.
Le videur, lui, a été interpellé et placé en garde à vue avant d’être présenté au parquet d’Albi lundi 4 août dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Jusque-là inconnu de la justice, l’homme assisté par Me Eric Soulans n’avait jamais fait parler de lui au Brens Club, où il travaille depuis 2 ans.
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Son sursis probatoire inclut notamment une interdiction de contact et une obligation d’indemniser la victime, ainsi qu’une interdiction de détenir une arme soumise à autorisation. Le magistrat qui a homologué le jugement a accepté la demande de son conseil de ne pas inscrire cette condamnation sur son casier judiciaire, ce qui lui permettra de continuer à travailler dans les métiers de la sécurité.
En ce qui concerne les dommages et intérêts à verser à la victime, qui est assistée par Me Amélie Deltell, une audience sur intérêts civils se tiendra en novembre prochain au tribunal judiciaire d’Albi.