Patrick de Pérignon, agriculteur dans le Lauragais, a fait face à un incendie sur sa parcelle mardi 5 août. Heureusement, les dégâts ont été limités grâce à une technique pour limiter les feux agricoles : le déchaumage.
“Le feu s’est répandu très vite à cause du vent et du sol très sec” raconte l’agriculteur Patrick de Pérignon face à sa parcelle carbonisée à Préserville (Haute-Garonne), où l’odeur de brûlé est encore bien présente. Mardi 5 août en fin de matinée, le propriétaire de la parcelle voisine a allumé un feu de végétaux, qui a très vite dégénéré en incendie.
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Selon Alexis Dobigny, le locataire du terrain d’où est parti l’incendie, l’homme fautif a ensuite tenté de l’éteindre lui-même au jet d’eau avant d’appeler les pompiers, des efforts vains qui ont donné le temps à l’incendie de s’étendre. “Ça fumait encore le lendemain matin, ça aurait pu toucher la maison que j’occupe” fulmine-t-il.
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Le déchaumage, “une action efficace” contre le feu
Heureusement, les trois agriculteurs voisins venus dès l’alerte ont réagi vite en réalisant un déchaumage. À l’aide des charrues à disques de leurs tracteurs, ils ont retourné la terre tout autour de la zone en flammes pour empêcher le feu de gagner le bois et les maisons toutes proches.
“Dans le coin, quand on a un tracteur et qu’il y a le feu, on sait très bien ce qu’il faut faire” explique Patrick de Pérignon. “Là, cela nous a permis de préserver plusieurs hectares”. Le constat est frappant : d’un côté du sillon d’environ deux mètres de large, le sol est complètement brûlé tandis que de l’autre, la végétation est intacte.
Les 15 pompiers arrivés sur place quelques minutes après ont d’ailleurs salué “une action efficace” qui les a aidés à maîtriser le feu sans avoir recours à des moyens supplémentaires.
“Cette initiative s’est révélée précieuse pour contenir l’incendie à temps” approuve Gregory Fabre, commandant de la caserne de Ramonville. “Arrivé à la terre, le feu s’arrête de lui-même”.
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Cette négligence devrait faire l’objet d’une enquête, l’occasion de rappeler que neuf incendies sur 10 sont d’origine humaine.