Décryptage
Afin de réaffirmer l’hégémonie des Etats-Unis sur le monde, Donald Trump a mobilisé tout un vieil imaginaire pour faire de la conquête de la planète rouge une priorité nationale. Dans les coulisses se mêlent intérêts financiers, communication politique et course aux étoiles avec la Chine.
Pour aller plus loin
L’Amérique trumpiste a désormais sa nouvelle frontière : « Nous enverrons des astronautes américains planter la bannière étoilée sur la planète Mars », a assuré Donald Trump lors de son discours d’investiture, en janvier au Capitole. Il a même daté son ambition, en dépit de toute réalité scientifique : « Nous serons les leaders mondiaux de l’espace et atteindrons Mars avant la fin de mon mandat », début 2029. L’objectif national est désigné. Le 47e président des Etats-Unis, dans un mélange de vision ultranationaliste et de promesses de prospérité économique, a établi la conquête des cieux comme « nouvel et magnifique horizon ». Avec son habituelle rhétorique messianique, le milliardaire new-yorkais réactive l’imaginaire fondateur hérité de la conquête de l’Ouest. Mais derrière ce vocabulaire de cow-boy se cachent de puissants intérêts financiers et une rivalité exacerbée avec le grand concurrent chinois.
Le cap dessiné par Trump a été clairement fixé dans les textes début mai. Washington annonce alors une baisse du budget de son agence spatiale Nasa (sabré de 4 milliards de dollars), avec de fortes réductions à tous les étages sauf pour… l’exploration habitée vers Mars : un milliard de dollars suppl…

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