Près d’un mois après l’incendie qui a touché 91 habitations à Marseille, et détruit 50 d’entre elles, les habitants attendent plus que jamais des réponses. Les sinistrés, réunis dans un collectif, demandent des comptes aux autorités et des plaintes individuelles ont été déposées.
Il y a presque un mois, 750 hectares partaient en fumée aux Pennes-Mirabeau et au nord de Marseille (Bouches-du-Rhône), après qu’une voiture a pris feu sur le bord de la route. Et dans les flammes, 91 maisons de sinistrés pour qui après le choc vient la colère : certains dénoncent “l’arrivée trop tardive des pompiers mais aussi la consigne préfectorale demandant aux habitants de se confiner au lieu d’évacuer”, écrit 20 Minutes.
Nombreux sont ceux qui veulent savoir s’il y a eu des manquements dans la chaîne de commandement, le jour de l’incendie. Pour cela, les habitants se sont regroupés au sein du “Collectif de l’incendie du 8-Juillet”. “On a vite compris qu’en groupe on allait avancer plus rapidement”, explique Emmanuel, sinistré du quartier Saint-Henri, dans le 16e arrondissement, à France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
600 personnes veulent des explications
Le groupe WhatsApp du collectif compte plus de 600 membres et déjà une centaine se sont donnés rendez-vous à trois reprises. Sous les conseils d’un avocat, le collectif a déposé des demandes auprès des administrations pour avoir accès à des documents officiels concernant la journée du 8 juillet.
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“On va savoir exactement quand les pompiers sont arrivés sur les lieux des sinistres, évoque Emmanuel. Nous n’avons pour l’instant que des “on-dit”, mais avoir ces documents nous permettra d’avoir des preuves et de demander pourquoi.” Pour envisager une plainte collective ? “On ne veut pas précipiter les choses”, tempère-t-il. Le collectif pourrait, à terme, se constituer en association.
Des plaintes déjà déposées
Mais l’attente est déjà trop longue pour certains sinistrés, qui ont déjà déposé plainte contre X : environ 90 ont été recensées, bien que le parquet de Marseille n’ait pas confirmé ces chiffres. Le délai d’intervention des soldats du feu ou encore la communication du préfet de rester confiné sont à l’origine de la colère des habitants.
Le collectif s’organise au mieux pour faire face aux nombreuses démarches administratives à faire. Il devrait se réunir une prochaine fois à la rentrée scolaire, et espère, d’ici-là, faire la lumière sur cette journée sombre.