Chaque jeudi jusqu’à la fin août, l’Office du tourisme des Portes d’Ariège Pyrénées propose une visite insolite de Pamiers, intitulée « Mythes et légendes ». Une balade insolite où se mêlent patrimoine, anecdotes et récits légendaires, guidés par un passionné d’histoires fantastiques.
Pamiers se découvre autrement grâce à une visite insolite intitulée « Mythes et légendes », organisée par l’Office du tourisme des Portes d’Ariège Pyrénées. Le départ s’effectue place Milliane, devant le restaurant « La Bascule », avec Allan pour guide, prêt à révéler des anecdotes originales évoquant l’univers de notre enfance.
Tout au long du parcours, la ville apparaît sous un nouveau jour, tête levée, en marquant des pauses devant différentes façades pour entendre des histoires et comprendre comment elles ont été transmises au fil du temps.
La première halte a lieu place Albert-Tournier, où se trouve une belle fontaine surmontée d’une statue intrigante. Cette œuvre, offerte à la ville par Paul Toupet — un artiste parisien exposant régulièrement au Carmel — représente un enfant en bronze, un pied posé sur un gros poisson au masque étrange et aux longues oreilles de lapin, animal fétiche du sculpteur. Allan en retrace l’installation et le choix de son emplacement.
La promenade se poursuit jusqu’à la tour des Cordeliers. À l’origine, ce bâtiment abritait des frères franciscains, vêtus d’une grande robe brune serrée à la taille par une corde.
Les rues de Pamiers révèlent de superbes façades, toutes singulières, comme celle ornée de masques de Gaulois sculptés dans la pierre au-dessus des fenêtres. Allan déconstruit alors un mythe bien ancré : « Nos ancêtres les Gaulois… » Ces derniers ne sont en réalité pas les ascendants directs. Ce récit national, tel qu’il est connu aujourd’hui, remonte à Napoléon III. Avant lui, le mythe des origines, commun à toute l’Europe, faisait remonter la lignée à Énée, héros de Troie et ancêtre supposé de Romulus et Rémus, les fondateurs mythiques de Rome.
Le guide enchaîne les récits, aussi captivants qu’inattendus. Devant l’église du Camp, l’histoire de Sainte Natalène est racontée : cette martyre chrétienne fut décapitée sur ordre de son père, gouverneur romain. Là où son sang aurait coulé, une source aurait jailli — elle coule encore aujourd’hui sur la place Milliane.