Quatre hommes sont suspectés d’avoir séquestré et torturé une famille d’un petit village situé au sud du Calvados, durant la nuit du 16 au 17 mai. Ils ont été placés en garde à vue à Caen.
Quatre hommes âgés de 18 à 28 ans ont été interpellés en région parisienne à Saint-Ouen-sur-Seine et à Herblay-sur-Seine, révèle Ouest France. Ils ont été placés en garde à vue à Caen, dans la matinée du mardi 29 juillet.
Ils sont soupçonnés d’avoir séquestré et torturé une famille aux Moutiers-en-Cinglais, petit village de 500 habitants, situé au sud du Calvados, durant la nuit du 16 au 17 mai. Cette nuit-là, trois hommes, encagoulés et gantés, pénètrent au domicile des victimes en forçant une fenêtre du salon, explique Le Parisien.
À la recherche d’un coffre avec 300 000 euros à l’intérieur
Dans la maison se trouvent les parents, leur fille et un petit garçon. Bâillonnées et ligotés avec du ruban adhésif, les quatre victimes vont rester “deux heures” dans ce calvaire, indique une source proche de l’affaire au Parisien. Les trois hommes questionnent la famille sur “l’existence d’un coffre qui contiendrait 300 000 euros”, selon cette même source.
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Les malfrats commencent ensuite à torturer la famille. Ils frappent les parents et leur fille à coups de marteau et leur lacèrent les cuisses à coups de couteau. Ils commencent à couper les orteils des deux femmes avec le sécateur et la phalange du petit garçon, âgé de seulement quatre ans, isolé dans une autre pièce, rapporte Ici Normandie.
Un “donneur d’ordre” sur Snapchat
Les consignes sont dictées par un “donneur d’ordre” sur Snapchat. “Vous savez ce qui vous reste à faire”, entend la famille. Le supplice s’arrête lorsque le père de famille arrive à se libérer et parvient à faire partir les trois hommes.
Ils s’engouffrent alors dans une Renault Clio conduite par un complice, emportant 1 000 euros en liquide, des bijoux et un téléphone. En comptant les dégradations, le préjudice financier s’élève à plus de 44 000 euros.
Une empreinte génétique sur du ruban
Près de 80 gendarmes de la Section de recherches de Caen, du PSIG du Calvados, de la brigade cynophile du Calvados, et de l’Île-de-France, sont mobilisés sur cette affaire, rapporte Ouest France. Les techniciens d’identification criminelle retrouvent une empreinte génétique sur du ruban. Ils travaillent sur la téléphonie et parviennent à identifier les suspects et leur voiture, qui est rentrée du côté de Saint-Ouen.
Leur voiture est repérée grâce à la vidéosurveillance lors d’un arrêt sur l’aire de l’autoroute A13 de Morainvilliers (Yvelines), précise Le Parisien. L’exploitation du téléphone de l’un d’entre d’eux, lors d’une garde à vue pour vol avec violence à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a permis de découvrir des captures d’écran de l’adresse des victimes et un selfie de lui avec un Opinel utilisé lors de l’agression.
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Un lien avec l’une des victimes ?
La fille de la famille aurait une relation avec un garçon incarcéré dans la Sarthe, explique Le Parisien. Il fait preuve de jalousie, d’une volonté de contrôle et lui reproche son incarcération. D’autres pistes en lien avec les relations de la jeune femme ont été explorées.
Pour l’instant, les suspects nient les faits, sauf le dernier. Il a confirmé être le chauffeur. Il explique qu’il a été recruté par une connaissance rencontrée à la prison d’Osny (Val-d’Oise). Mais il précise qu’il n’est jamais entré dans la maison.