August 1, 2025

"C’est un exemple parfait" : le ministre de l’Industrie Marc Ferracci salue cette entreprise aveyronnaise pour son savoir-faire

l’essentiel
Ce jeudi 31 juillet 2025, le ministre de l’Industrie et de l’Énergie Marc Ferracci est venu visiter le site de MTI (Mécanique & Travaux Industriels), à Decazeville. L’occasion de découvrir les enjeux auxquels est confrontée l’entreprise.

“C’est une visite inspirante”, a déclaré le ministre de l’Industrie et de l’Énergie. Ce 31 juillet 2025, Marc Ferracci est venu découvrir les locaux de MTI (Mécanique & Travaux Industriels), implantés sur la zone industrielle du Combal, à Decazeville. Ce moment a été l’occasion pour l’entreprise, filiale du groupe Figeac Aero et sous-traitante, entre autres, d’Airbus, Safran et Naval Group, d’exposer les défis auxquels elle est confrontée.

“Le tissu industriel a souffert ces dernières années. La sortie du Covid a été difficile pour MTI”, explique Pierre Albert, directeur de la section Énergie Défense chez Figeac Aero. “Mais aujourd’hui, les clients affirment avoir besoin de nous.” Si, jusqu’en 2014, 70 % de leurs activités étaient étroitement liées au pétrole, la dynamique est aujourd’hui différente avec le développement de son volet défense (outillage) et énergie (nucléaire civil et hydroélectricité).

Un contexte plus favorable qui permettrait, dans l’idéal, de viser 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2029. Avec cette croissance, la question du foncier devient rapidement centrale : “Nous avons besoin de nous agrandir. L’objectif, c’est de doubler les surfaces de la partie chaudronnerie.”

Des hectares dégagés pour l’industrie

Face à ce constat, Marc Ferracci a expliqué que “l’accès au foncier ne devrait pas être un problème.” Et a précisé que, dans le cadre du dispositif ZAN (Zéro artificialisation nette des sols), assoupli le 28 mai dernier, “j’ai fait voter un amendement pour dégager une enveloppe de 10 000 hectares pour l’industrie. On peut maîtriser l’artificialisation sans peiner les acteurs du secteur.”

Un échange satisfaisant pour Pierre Albert, qui assure que cette visite est une aubaine pour faire passer des messages et évoquer la réalité du terrain. “C’est aussi un beau coup de projecteur pour nous.” Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie s’est par ailleurs montré admiratif face au savoir-faire de MTI. “C’est l’exemple parfait pour montrer qu’il n’y a pas que des fatalités, mais aussi des opportunités. Le repositionnement de cette entreprise et l’engagement de ses équipes méritent d’être salués.”

Et rappelle que, malgré les crises, l’industrie a encore, à son sens, de beaux jours devant elle : “En 2024, nous avons créé plus d’emplois que l’inverse : 10 000 pour être précis. Notre rôle, c’est de mettre en place des leviers financiers et de donner les moyens à ces entreprises de lutter à armes égales contre la concurrence internationale.”

“Je suis très heureux qu’il soit venu”

Pour les élus locaux, cette visite ministérielle est une aubaine. François Marty, maire de Decazeville et président de la communauté des communes, se montre sourire aux lèvres : “Je suis très heureux qu’il soit venu. Nous l’attendions depuis longtemps, ça avait été décalé plusieurs fois, c’est bien que ça ait pu se concrétiser. D’autant plus que MTI est un acteur local majeur, a fortiori avec ses perspectives de développement.” A son sens, c’est un moyen de mettre en valeur le territoire.

Pierre Albert, (à gauche), François Marty et Marc Ferracci lors de la visite.
Pierre Albert, (à gauche), François Marty et Marc Ferracci lors de la visite.
DDM – N.O.

Pour Laurent Alexandre, député LFI-NFP “la visite du Ministre à Decazeville était importante pour rappeler sur place le fort engagement des élus du territoire, des entrepreneurs, salariés et représentants syndicaux. Ils attendent des actes forts de l’État.”

Le site de l’ex-Sam potentiellement repris par MTI ?

Face à leur développement, une question se pose : l’entreprise MTI pourrait-elle s’implanter sur le site de l’ex-Sam ? “C’est une possibilité”, explique Pierre Albert. “Nous sommes en train de regarder ce qui est le plus rentable économiquement. D’autres propositions sont aussi étudiées. Ce qui est certain, c’est que nous n’irons pas à l’autre bout de la France.”

Pascal Mazet lui, qui représente la Région (propriétaire du site de l’ex-Sam) lors de cette visite ministérielle, émet également de la réserve : “Bien sûr que c’est envisagé. Mais par précaution, nous préférons attendre que les choses se confirment avant de s’emballer et d’être déçu.”

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