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Le Nouvel Obs avec AFP
      
      
  
      L’entrée de Sciences Po Lille, photographiée le 2 mai 2024. SAMEER AL-DOUMY / AFP
    
L’Institut d’Etudes politiques de Lille a annoncé ce mercredi 30 juillet annuler l’inscription d’une étudiante gazaouie après avoir découvert ses publications sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau dénonçant des propos « haineux » et demandant une enquête.
                
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« Après concertation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le rectorat de région académique et la préfecture, la direction de Sciences-Po Lille a pris la décision d’annuler l’inscription prévue de cette étudiante dans notre établissement », écrit Sciences-Po Lille sur son compte X.
                                            
Le contenu de certaines publications de cette étudiante sur les réseaux sociaux depuis deux ans « entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences-Po Lille, qui lutte contre toute forme de racisme, antisémitisme et discrimination, ainsi que contre tout type d’appel à la haine, contre quelque population que ce soit », a souligné l’école.
          
      
Sollicité par l’Agence France-Presse, Sciences-Po Lille a expliqué avoir « accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem ». « Elle est venue en France via la diplomatie française », précise-t-on.
          
« Propos intolérables »
          
La jeune fille a été hébergée provisoirement dans le logement du directeur de Sciences-Po Lille, où il ne vit plus, « dans l’attente du logement universitaire qui lui était réservé », explique également l’établissement.
                
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Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a souligné sur X avoir « demandé de faire fermer ce compte haineux et donné instruction au préfet de saisir la justice », martelant : « Les propagandistes du Hamas n’ont rien à faire dans notre pays. »
                                            
« La France n’a pas à accueillir des étudiants internationaux qui font l’apologie du terrorisme, de crimes contre l’humanité et de l’antisémitisme », a de son côté écrit le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Philippe Baptiste sur X. Il a également assuré avoir saisi « le procureur de la République au titre de l’article 40 du Code de Procédure pénale ».
          
      
Le préfet du Nord a indiqué sur le même réseau avoir saisi le paquet de Lille « à la suite des propos intolérables tenus sur les réseaux sociaux ».
      
La rectrice Sophie Béjean a annoncé, toujours sur X, son intention d’effectuer un signalement à la procureure. « Aucun propos antisémite et aucune apologie du terrorisme ne sont tolérables dans les établissements universitaires », écrit-elle.

