En ce mois de février 2011, Nouhad fête ses 18 ans. Elle est inquiète. En Egypte, la place Tahrir du Caire est noire de monde. Une marée humaine s’élève contre le régime de Hosni Moubarak. Elle n’a pas l’habitude de voir un peuple se rassembler, encore moins se révolter. De ses parents, elle a appris qu’il valait mieux se tenir à l’écart des affaires politiques. Cela évite bien des ennuis. « Grâce à Dieu », la Syrie, elle, semble pour le moment épargnée par les folies révolutionnaires.
En décembre 2024, une révolution avortée et une guerre plus tard, la rumeur court que les miliciens opposés au régime Al-Assad sont en train de prendre la ville d’Alep. Nouhad est dans une agitation extrême. Elle va d’une pièce à l’autre, incapable de se poser, de parler. Elle n’est pas la seule à a…

Article réservé aux abonnés.
Se connecter
Offre d’été :
1€/mois pendant 6 mois
S’abonner
Découvrir toutes nos offres